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La France va-t-elle déployer la Légion étrangère en Ukraine ? Les Russes se paient Macron et ses « connaissances historiques lamentables »

Par RTL info avec Christophe Giltay
La France va-t-elle déployer la Légion étrangère en Ukraine ? C’est en tout cas ce qu’affirme le porte-parole du Kremlin. Depuis mardi, de nombreuses autorités russes ont développé cette théorie menaçant l’armée française du même sort que celle de Napoléon à la bataille de la Bérezina. L’Élysée dément et estime que ces accusations ne sont qu’une entreprise de désinformation.

« Il neigeait, on était vaincus par sa conquête pour la première fois : l’aigle baissait la tête, sombre jour. L’empereur revenait lentement, laissant derrière lui, brûlé, Moscou. Fumant, il neigeait. L’âpre hiver fondait en avalanche, après la plaine blanche, une autre plaine blanche. On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau ».

Voilà en quelques vers comment Victor Hugo décrivait la retraite de Russie de 1812 avec Napoléon terrassé par le général hiver. Depuis mardi, les autorités russes citent abondamment cet épisode dramatique de l’histoire de France. Le service de renseignement extérieur russe a publié sur son site ce communiqué. « Macron est connu pour rêver des lauriers de Napoléon. Ses connaissances historiques sont lamentables. Il a zappé le chapitre du manuel scolaire décrivant la fin de la campagne de Russie. Après son échec politique, il n’a pas renoncé à entrer dans l’histoire comme chef militaire ».

D’après les Russes, l’état-major des armées françaises serait sur le point de déployer 2.000 légionnaires en Ukraine. Ils seraient déjà installés en Pologne où ils s’entraîneraient pour de futurs combats. L’information a été immédiatement reprise par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui l’a jugé alarmante, ainsi que par plusieurs chaînes de télévision.

Ce n’est pas la première fois que les autorités russes évoquent ce sujet, depuis qu’Emmanuel Macron a pris le parti de l’ambiguïté stratégique et plaide pour le déploiement de troupes en Ukraine dans le cadre de garanties de sécurité, mais après un cessez-le-feu.

Le président français a d’ailleurs toujours dit que ses troupes françaises et européennes ne tiendraient pas la ligne de front, mais assureraient la protection des sites stratégiques. Ce à quoi la porte-parole de la diplomatie russe a répondu, que Macron aurait tout intérêt à affecter ses soldats à la protection des sites culturels, afin d’éviter une situation comme celle du Louvre : c’est de l’humour moscovite.

Certes, il y a bien quelques soldats français en Pologne, mais c’est pour former l’armée ukrainienne. Quant au déploiement d’une force de maintien de la paix, elle reste très hypothétique, même en cas d’arrêt des combats. Moscou répète que ses troupes européennes seraient alors considérées comme des cibles légitimes. Et puis, il faudrait un soutien aérien américain, qui reste lui aussi très hypothétique.

Au final, ces propos russes ne sont qu’un écran de fumée, et pas encore une tempête de neige.

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