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Le fils de la dirigeante birmane emprisonnée Aung San Suu Kyi a fait part de ses vives inquiétudes concernant la santé et la sécurité de sa mère. Dans un message vidéo diffusé vendredi sur les réseaux sociaux, il a appelé à sa libération immédiate.
Kim Aris a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook que la lauréate du prix Nobel de la paix, âgée de 80 ans, souffrait de complications cardiaques qui s’aggravaient. « D’après le peu que j’ai appris, elle a demandé à voir un cardiologue mais personne ne sait où elle est détenue ni si elle reçoit des soins », a-t-il déclaré.
Qualifiant la situation de « cruelle, dangereuse et inacceptable », Aris a demandé instamment que Suu Kyi et tous les prisonniers politiques soient libérés, soulignant que leur libération était vitale non seulement pour leur sécurité, mais aussi pour l’avenir du Myanmar, qu’il a désigné sous son ancien nom, la Birmanie, touchée par un puissant séisme il y plusieurs semaines.
Aung San Suu Kyi est détenue depuis le coup d’État militaire de février 2021 qui a renversé son gouvernement, formé après son éclatante victoire aux élections de 2020. Depuis lors, l’armée lui a infligé plusieurs peines, largement considérées par les observateurs internationaux comme étant motivées par des raisons politiques.
Prix Nobel de la paix en 1991
Aung San Suu Kyi a milité pour un processus de démocratisation non violent dans les années 1980, ce qui lui a valu d’être assignée à résidence pendant 15 ans à l’époque. En 1991, elle a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts contre l’oppression et l’injustice sociale.
Sur la scène internationale, cette femme politique fait depuis longtemps l’objet de controverses, notamment en raison de la discrimination exercée par l’État à l’encontre des Rohingyas et de son silence face aux violences commises contre cette minorité musulmane. Elle reste toutefois très populaire auprès de son peuple.



















