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Félix Tshisekedi affirme que la RDC pourrait utiliser ses "propres moyens" face au M23

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a affirmé que son pays allait utiliser ses propres moyens pour se défendre "si la communauté internationale tarde à intervenir" concernant l'insécurité dans l'est de la RDC, causée par les rebelles du M23, rapporte vendredi l'agence congolaise de presse (ACP, officielle) sur base d'une interview accordée aux médias français RFI et France 24 jeudi.

Les tensions sont vives dans l'est du pays, où les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) ont pris de vastes pans de territoire, notamment depuis qu'ils ont repris les armes en novembre 2021. Les affrontements font rage entre les rebelles et l'armée congolaise. Ceux-ci ont causé le déplacement de centaines de milliers de personnes et alimenté une crise humanitaire dans cette partie du pays depuis près de 30 ans, selon l'AFP.

Le président a affirmé avoir appelé la communauté internationale à intervenir par des sanctions à l'encontre du Rwanda, accusé par la RDC de soutenir le M23. "Le M23, c'est une coquille vide, ce sont les RDF (Forces rwandaises de défense, NDLR) qui se battent", a avancé le chef d'État en affirmant que le président du Rwanda, Paul Kagamé, était le véritable chef du M23.

Face aux tensions croissantes, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) avait annoncé le lancement d'une opération appelée "Springbok" aux côtés de l'armée congolaise, destinée à empêcher les rebelles du M23 de prendre la ville de Goma. Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a également appelé les dirigeants de la République démocratique du Congo et du Rwanda à la désescalade de la "situation instable" à la frontière entre les deux pays.

Le secrétaire général des Nations unies et l'envoyé spécial de l'ONU dans la région ont affirmé craindre une "confrontation directe" entre les deux pays.

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