Partager:
Le président russe Vladimir Poutine a réagi avec humour aux rapports faisant état de drones russes survolant le Danemark la semaine dernière. « Je ne recommencerai plus, promis », a-t-il lancé lors d’un forum à Sotchi, tout en laissant entendre que Moscou suivait de près la « militarisation croissante de l’Europe » et qu’une riposte serait inévitable.
Les drones avaient provoqué la fermeture de plusieurs aéroports au Danemark et contraint des vols à être détournés vers la Norvège, la Pologne, et plus récemment, l’Allemagne. La Commission européenne a accusé la Russie d’être derrière ces incidents, accusation que Moscou a niée. Poutine estime que l’« hystérie » autour de ces drones vise surtout à détourner l’attention des difficultés des pays occidentaux.
Selon le président russe, la montée des investissements militaires européens justifie une réaction ferme de la part de la Russie. « La réponse aux menaces sera, au minimum, très convaincante. Je dis bien une réponse. Nous n’avons jamais nous-mêmes initié de confrontation militaire », a-t-il souligné. Il a également reproché à l’Europe de « continuer à aggraver » le conflit en Ukraine et d’entraver toute solution pacifique.
Tigres de papier et missiles américains
La semaine dernière, Donald Trump avait qualifié la Russie de « tigre de papier » sur son réseau social Truth Social, estimant que l’Ukraine pourrait récupérer la totalité de son territoire perdu. Poutine a balayé cette critique : « Sommes-nous un tigre de papier ? Qu’est-ce que l’OTAN dans ce cas ? » Il a par ailleurs jugé « stupide » l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance.
Le président russe a également adressé un avertissement aux États-Unis concernant la livraison éventuelle de missiles de croisière Tomahawk à l’Ukraine. Selon lui, ces armes ne modifieraient pas l’équilibre sur le terrain, mais risqueraient de tendre les relations russo-américaines. Cette annonce intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Washington à fournir des Tomahawk et autres armes à longue portée, et que le vice-président américain J.D. Vance a confirmé que cette option était sérieusement étudiée.
Enfin, Poutine a évoqué la possibilité qu’un autre pays procède à un essai nucléaire, assurant que la Russie suivrait ces développements. « Certains signes indiquent qu’un autre pays se prépare à cet essai », a-t-il précisé, sans nommer de nation. Il a également réitéré son souhait de négocier avec les États-Unis pour prolonger le traité sur les armes nucléaires START.


















