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Pour la première fois, la Palestine a un ambassadeur en Belgique, même si notre pays ne reconnaît pas l'État de Palestine. Aujourd'hui, l'ambassadeur a été reçu par le roi Philippe, mais il a fallu adapter le protocole au vu de la situation.
La délégation palestinienne s'est présentée au Palais Royal 20 minutes avant le rendez-vous. Un moment tant attendu. "Pour la première fois, un ambassadeur palestinien présente ses lettres de créance au roi des Belges. C'est un moment historique et une opportunité incroyable pour moi", a déclaré la cheffe de la représentation palestinienne à Bruxelles, Amal Jadou Shakaa.
La cheffe a bien été reçue par le roi, or, la Belgique ne reconnaît pas la Palestine. Il fallait donc trouver une solution sur mesure. Pas de mention du titre d'ambassadeur dans le communiqué du Palais, qui parle de "cheffe de la Représentation de la Palestine" ayant "remis ses lettres de mission". D'habitude, les communiqués évoquent la remise de lettres de créance des ambassadeurs."
La garde était limitée à une poignée de militaires. On était loin du faste réservé aux autres ambassadeurs accrédités dans notre pays, avec la garde montée.
D'habitude, le roi est en grand uniforme. Aujourd'hui, simple costume. Mais pas de quoi froisser la cheffe de mission palestinienne. "Le gouvernement belge a été si généreux avec moi. Être reçue par le roi est un message fort. Il élève les relations de nos deux pays à un niveau supérieur. Je ne sens aucune différence entre moi et les autres ambassadeurs", a-t-elle ajouté.
La cheffe de mission portera bien le titre d'ambassadeur, comme l'ont confirmé les Affaires étrangères. "On peut très bien être ambassadeur au titre d'une organisation qui n'est pas un État. Donc ça, en soi, est tout à fait possible", explique Christian Behrendt, professeur de droit constitutionnel à l'ULiège.
Amal Jadou Shakaa a une mission : obtenir au plus vite la reconnaissance par la Belgique d'un État palestinien.


















