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« Ils vont mourir, tout simplement » : Donald Trump accentue la pression sur le Venezuela et envoie un navire de guerre

Par RTL info avec AFP
Washington déploie navires de guerre et bombardiers dans les Caraïbes sous couvert d’une opération antidrogue. Donald Trump affirme qu’il poursuivra ses frappes contre les trafiquants, même sans déclaration de guerre du Congrès.

Les tensions montent dans les Caraïbes. Alors que les États-Unis multiplient les frappes contre des cibles soupçonnées de narcotrafic, Donald Trump a affirmé jeudi qu’il continuerait à « tuer les trafiquants de drogue » sans passer par une déclaration de guerre du Congrès.

« Je ne vais pas forcément demander une déclaration de guerre. Nous allons simplement tuer les gens qui font entrer la drogue dans notre pays. Ils vont être morts, tout simplement », a lancé le président américain lors d’un point presse.

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Ses propos interviennent au moment où Washington renforce sa présence militaire autour du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic. Sept navires de guerre américains ont été déployés dans les Caraïbes et un autre dans le Golfe du Mexique. Parallèlement, un bombardier B-1 Lancer a été repéré jeudi au large des côtes vénézuéliennes, accompagné d’un second appareil.

Trump a toutefois nié toute provocation : « C’est faux », a-t-il répondu à une question sur ce survol, tout en ajoutant que les États-Unis restaient « mécontents du Venezuela pour de nombreuses raisons, la drogue étant l’une d’elles ».

Le Pentagone assure que les frappes récentes visaient des bateaux impliqués dans le trafic, et que chaque cible avait été « confirmée » comme transportant de la drogue. Mais ces attaques, qui auraient fait au moins 37 morts ces dernières semaines, inquiètent plusieurs parlementaires américains, faute de preuves publiques.

« Yes peace, yes peace, forever peace ! »

De son côté, le président vénézuélien Nicolás Maduro a dénoncé une « guerre de fous », accusant Washington d’utiliser la lutte antidrogue comme prétexte pour tenter de provoquer un changement de régime et s’emparer des ressources pétrolières de son pays.

« Yes peace, yes peace, forever peace ! No crazy war, please ! », a-t-il lancé ironiquement, avant de remercier ses alliés russes et chinois pour leur soutien militaire. «Cela s’appelle un langage tarzanesque, façon Tarzan! Si on traduit c’est: +pas de guerre, pas de guerre, pas vouloir guerre, non à la guerre des fous, non à la folie de la guerre+», a plaisanté le dirigeant.

Maduro a également affirmé que son armée disposait de 5.000 missiles russes Igla-S positionnés pour défendre le territoire. Le ministre de la Défense vénézuélien a, lui, prévenu que toute opération clandestine américaine sur le sol national « échouerait ». Pendant ce temps, le destroyer USS Gravely doit accoster à Trinité-et-Tobago du 26 au 30 octobre, où des Marines mèneront un entraînement conjoint avec les forces locales. Une visite que Caracas suivra de près, dans un climat déjà explosif.

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