Partager:
Des images uniques : l’intérieur de l’ouragan Melissa, classé catégorie 5, avec des vents attendus à 300km/h. Cinq membres d’équipage, les « hurricane hunters », soit « chasseurs d’ouragans » de l’armée de l’air américaine, ont pénétré dans l’œil de l’ouragan pour recueillir des données sur la puissance et la trajectoire du phénomène. Leur avion, spécialement équipé pour résister aux conditions extrêmes, suit un protocole précis permettant de traverser le « mur du cyclone ». Passé ce rideau de pluie et de vent, le contraste est total : le calme s’installe, le ciel se dégage. C’est ce que les spécialistes appellent « l’effet stade ».
Des données cruciales pour la sécurité
Les équipages de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui travaillent aux côtés de l’armée, enregistrent en vol des paramètres essentiels comme la pression, la température et la vitesse du vent. Ces informations, transmises en temps réel aux météorologues, servent à affiner les prévisions et à déterminer les zones à évacuer en priorité. En pleine saison des ouragans, l’activité de ces pilotes reste déterminante pour sauver des vies et limiter les conséquences des tempêtes les plus violentes.
L’ouragan le plus violent que la Jamaïque ait connu
L’ouragan Melissa, qui pourrait être le plus violent à toucher terre en Jamaïque et a déjà fait plusieurs morts, menace désormais au moins 1,5 million de personnes, a averti la Croix-Rouge mardi. Avec des vents soufflant jusqu’à 280 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, la plus élevée, est déjà responsable de trois décès en Jamaïque, trois en Haïti et un en République dominicaine. Il touchera terre mardi en Jamaïque avec des rafales de vent dépassant les 300 km/h. Les autorités ont émis des ordres d’évacuation et appelé la population à rester chez elle. Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait toucher ensuite le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.


















