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Lors d’une interview accordée à l’historienne Heather Cox Richardson, Barack Obama a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de la démocratie américaine sous Donald Trump. Sans nommer directement son successeur, il a dénoncé une dérive institutionnelle qui rapprocherait le pays d’un « régime autocratique ».
« Si vous suivez ce que les individus en charge du gouvernement fédéral disent (…), vous remarquez qu’il y a peu d’engagement envers notre compréhension du fonctionnement d’une démocratie libérale », a affirmé Barack Obama mardi. Selon lui, la démocratie repose sur le respect de la Constitution, un principe que les responsables publics, les juges et les avocats doivent impérativement faire respecter. « Ils doivent prendre ce serment au sérieux. Sinon, nous commençons à dériver vers quelque chose qui n’est pas conforme à la démocratie américaine, mais plutôt vers des autocraties », a-t-il averti.
Une comparaison avec… Viktor Orban
Pour illustrer ses craintes, l’ancien président a cité le Premier ministre hongrois Viktor Orban comme un exemple d’autoritarisme progressivement accepté.
« Nous n’en sommes pas encore là, mais je pense que nous sommes dangereusement proches de la normalisation d’un tel comportement », a-t-il estimé.
Une opposition mesurée mais constante
Depuis la réélection de Donald Trump, Barack Obama s’est montré discret, évitant les confrontations directes. Il avait toutefois critiqué en avril le président en exercice, en affirmant que son comportement « violait les principes fondamentaux que nous avons en tant qu’Américains ». En retour, Donald Trump avait riposté en qualifiant la construction de la bibliothèque présidentielle d’Obama à Chicago de « désastre ».
À l’approche de nouvelles échéances électorales, le ton d’Obama pourrait marquer une volonté de reprendre la parole face à ce qu’il perçoit comme une mise en danger des fondements démocratiques américains.



















