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L’Estonie accuse la Russie d’avoir violé son espace aérien avec des avions de chasse : Maxime Prévot appelle à « éviter le piège tendu par Poutine »

Par RTL info avec AFP, Charlotte Simonart et Denis Caudron
Après la Pologne et la Roumanie, l’Estonie accuse à son tour la Russie d’une incursion aérienne. Trois avions de chasse russes ont pénétré son espace aérien pendant 12 minutes, un épisode qui accroît encore les tensions dans la région, déjà sous haute surveillance.

Trois MiG-31 russes ont survolé le golfe de Finlande en franchissant illégalement la frontière estonienne, a annoncé ce vendredi Tallinn. L’intrusion a duré exactement 12 minutes et a été qualifiée « d’incroyablement brutale » par les autorités.

Tallinn convoque le diplomate russe

Le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a fermement condamné l’épisode : « Il s’agit d’une intrusion sans précédent et éhontée, preuve évidente de l’agressivité croissante de la Russie. De telles actions ne peuvent être tolérées et doivent être réprimées par une pression politique et économique rapide. »

Dans la foulée, l’Estonie a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie à Tallinn. L’OTAN affirme de son côté avoir intercepté les appareils russes.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a dénoncé une « provocation extrêmement dangereuse ». Bruxelles a réaffirmé sa solidarité avec l’Estonie, tandis que l’Alliance atlantique suit de près la situation. Il s’agit de la troisième violation de l’espace aérien européen en quelques jours. Dix-neuf drones russes avaient été détectés au-dessus de la Pologne il y a dix jours, et un autre repéré dans le ciel roumain.

« Éviter le piège tendu par Poutine »

Face à cette multiplication des incidents, la Belgique prône une réaction mesurée. Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, appelle à l’unité : « Il faut une réaction unie de la part de l’ensemble des pays européens, et ceux de l’OTAN, pour condamner ces intrusions russes, mais en évitant le piège tendu par Poutine, qui voudrait probablement nous entraîner vers une escalade militaire pour pouvoir servir son narratif et généraliser le conflit », dit-il à notre micro.

Pour contrer ces provocations, l’OTAN a récemment renforcé la surveillance aérienne de son flanc est en déployant plusieurs avions de combat, une décision qui a suscité de vives protestations à Moscou.

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