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Les autorités allemandes ont inauguré mercredi à Berlin une cellule de coordination antidrones, nouvel instrument contre les incursions croissantes sur les sites stratégiques observées ces derniers mois, derrière lesquelles Berlin voit la main de Moscou.
Situé dans des bureaux au cœur de la capitale, le Centre commun de lutte antidrones réunit les services de la police fédérale, celles des seize Länder et de l’armée pour évaluer la « menace » derrière les drones repérés dans le pays, « puis d’y répondre », a déclaré sur place le ministre allemand de l’Intérieur Alexander Dobrindt.
Dans un discours mercredi au Bundestag, le chancelier Friedrich Merz a accusé ouvertement la Russie de « multiplier les attaques hybrides – survols de drones, assassinats, sabotages, espionnage, cyberattaques – ainsi que la désinformation ciblée ».
En réponse à ces agissements présumés, la cellule mettra en place « un pool de données qui nous permettra (…) d’élaborer des modèles prédictifs capables d’inférer dans les stratégies des agresseurs, y compris celles de puissances étrangères », a expliqué M. Dobrindt.
Unité de police antidrones
Cette inauguration intervient deux semaines après la mise en service d’une unité de police antidrones, qui doit à terme compter une centaine d’agents, dans une banlieue de la capitale allemande.
Les autorités allemandes travaillent aussi à la création d’un département de recherche et développement sur le sujet.
Berlin a déjà renforcé les pouvoirs de la police en lui permettant d’abattre des drones, et a adopté un projet de loi qui doit permettre à l’armée d’intervenir contre les drones non autorisés dans l’espace aérien national.
Les observations de drones sont « en hausse constante », a insisté Alexander Dobrindt, pour qui ces engins volants sont l’une des armes de la « guerre hybride » engagée contre le pays.
« Nous partons largement du principe que ces drones sont pilotés par des puissances ennemies », a-t-il ajouté.
