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Paiements dissimulés à une actrice de films porno: Trump demande un report de son premier procès pénal

Le parquet de Manhattan s'est déclaré ouvert à un report de 30 jours du procès pénal de Donald Trump prévu à partir du 25 mars à New York dans une affaire de paiements dissimulés à une actrice de films X.

Un tel report offrirait un nouveau répit au candidat des républicains à la présidentielle américaine de novembre, dont les avocats cherchent à retarder au maximum l'ouverture des quatre procès pénaux dans lesquels Donald Trump est poursuivi.

L'ancien président des Etats-Unis a aussi fait le déplacement jeudi dans un tribunal de Floride où ses avocats ont formulé plusieurs motions demandant l'abandon des poursuites dans l'affaire de sa gestion de documents classés confidentiels à son départ de la Maison Blanche en 2021. Mais la juge Aileen Cannon a rejeté la première de ces motions.

31.000 pages de documents 

Dans un document judiciaire daté de jeudi et rendu public, le parquet de Manhattan, dirigé par le procureur Alvin Bragg, s'est dit "prêt pour un procès le 25 mars" comme prévu, mais ne "s'oppose pas à un report jusqu'à 30 jours pour permettre à la défense d'examiner" de nouvelles pièces versées à la procédure. 

"Mercredi après-midi, le parquet fédéral a produit environ 31.000 pages de documents à destination du ministère public et de la défense, en réponse à une requête de cette dernière, et a aussi indiqué qu'une nouvelle livraison supplémentaire suivra d'ici la semaine prochaine", ont écrit les procureurs de Manhattan.

Les avocats de Donald Trump souhaitent un report de 90 jours pour ce motif. Ils ont aussi demandé de repousser l'ouverture du procès jusqu'à ce que la Cour suprême des Etats-Unis tranche sur la question de l'immunité présidentielle de Donald Trump. La décision finale du report revient au juge Juan Merchan, qui préside le procès.

"Une affaire bidon"

"Nous allons continuer à nous battre pour mettre fin une fois pour toutes à cette affaire bidon", a réagi un des porte-parole de Donald Trump, Steven Cheung, sur le réseau social Truth Social, assurant que le dossier new-yorkais ne reposait "sur aucun fondement juridique".

Donald Trump, qui affrontera Joe Biden dans les urnes en novembre, doit comparaître à partir du 25 mars à New York dans cette affaire de paiements à une ancienne star de films pornographiques, Stormy Daniels.

130.000 dollars à l'ancienne actrice

Donald Trump, qui plaide non coupable, est accusé d'avoir maquillé les comptes de son empire immobilier, la Trump Organization, pour dissimuler le versement de 130.000 dollars à l'ancienne actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de novembre 2016.

Ce versement était destiné à lui faire garder le silence sur une relation sexuelle présumée, qu'elle aurait eue en 2006 avec Donald Trump -- ce qu'il réfute -- alors qu'il était déjà marié avec Melania Trump. 

L'ancien président, âgé de 77 ans, est inculpé dans cette affaire de 34 fraudes comptables, punies d'une peine maximale de 4 ans de prison dans les cas les plus graves.

Quatre affaires pénales visent le milliardaire 

Donald Trump a multiplié les recours et les contestations dans les quatre affaires pénales qui le visent, avec l'espoir de ne pas être jugé ou condamné avant l'élection de novembre. Il est déjà parvenu à faire retarder le procès fédéral à Washington qui devait débuter le 4 mars pour "complot à l'encontre de l'Etat américain", concernant les accusations de tentatives illicites d'inverser le résultat de l'élection de novembre 2020, remportée par Joe Biden. La procédure est suspendue le temps que la question de l'immunité présidentielle soit tranchée par la Cour suprême, qui a fixé au 25 avril les débats sur cette question et ne devrait pas se prononcer avant juin ou juillet. 

Le procès sur les archives présidentielles, prévu initialement à partir du 20 mai en Floride, sera lui probablement reporté de plusieurs mois, la juge Aileen Cannon souhaitant un calendrier suffisamment espacé pour permettre de la "souplesse", notamment en raison de la possibilité de chevauchement avec les autres affaires. Donald Trump est accusé d'avoir compromis la sécurité nationale en conservant des documents classés confidentiels et a plaidé non coupable en juin. Parmi ces documents, dont certains "top secret": des plans militaires ou encore des informations sur des armes nucléaires. Ils ont été conservés après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021 dans sa résidence privée Mar-a-Lago en Floride au lieu d'être remis aux Archives nationales comme l'exige la loi.Il est également accusé d'avoir tenté de détruire des preuves dans cette affaire, pour laquelle il est visé au total par 41 chefs d'accusation. 

Enfin, aucune date n'a été fixée dans le procès qui doit s'ouvrir devant un tribunal de Géorgie pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 dans cet Etat-clé. Le juge au procès de Donald Trump et de ses 14 coprévenus a annulé mercredi plusieurs chefs d'accusation secondaires. Cette décision du juge Scott McAfee intervient alors qu'il doit statuer cette semaine sur la demande de dessaisissement de la procureure qui instruit ce dossier, Fani Willis, les prévenus invoquant un conflit d'intérêts en raison de sa relation intime avec un enquêteur qu'elle a engagé dans cette affaire. Quatre des 19 personnes initialement poursuivies dans ce dossier ont déjà plaidé coupable. Elles ont été condamnées à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés.

 

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  • Si le président des USA doit tenir son verre à deux mains il a un sérieux problème cognitif ou des tremblements intempestifs...

    RITCHIE COOL
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