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Polémique en France : Trump va y détruire un énorme stock de contraceptifs destinés à l’Afrique

Par RTL info avec l’AFP, Belga et RTL France
L’administration Trump, dans la lignée de sa politique anti-avortement, va détruire un stock de contraceptifs leur appartenant qui sont stockés en Europe et étaient destinés à l’Afrique. La Belgique, où ils étaient stockés, a tenté de s’y opposer sans succès. Ils sont désormais en France où ils doivent être détruits, au grand dam des associations.

Mi-juillet, le département d’État américain avait confirmé qu’une « décision préliminaire » avait « été prise de détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l’USAID » passés sous la présidence de Joe Biden. L’USAID étant l’agence américaine pour le développement international.

Selon The Guardian, qui a révélé l’information, cette décision de l’administration Trump concerne des produits contraceptifs d’une valeur de 9,7 millions de dollars (8,3 millions d’euros) qui étaient destinés aux femmes vivant notamment en Afrique subsaharienne. Des milliers des stérilets, d’implants et de pilules dont les dates d’expiration vont de 2027 à 2031.

Ces contraceptifs étaient stockés jusqu’à hier dans un entrepôt à Geel. Notre pays avait d’ailleurs indiqué au début de cette semaine avoir engagé « des démarches diplomatiques » auprès de l’ambassade des États-Unis à Bruxelles et être en train d’ « explorer toutes les pistes possibles pour éviter la destruction de ces produits, y compris des solutions de relocalisation temporaire ».

Visiblement sans effet puisque les contraceptifs sont désormais déjà en France, où leur destruction est prévue pour 167.000 dollars, à charge des contribuables américains.

Tollé d’associations et pétition

Des associations féministes et des syndicats ont lancé mercredi une pétition contre cette destruction. Cette décision « s’en prend directement aux droits des femmes de choisir leur maternité », les « renvoie à des grossesses non désirées, à des avortements non sécurisés et leurs cortèges de complications », écrit le collectif Avortement en Europe – les femmes décident, à l’origine de cette pétition, qui récoltait hier soir près de 2.000 signatures sur la plateforme Change.

« Nous ne laisserons pas cette décision inique et sexiste être appliquée, gâchis aussi bien économique qu’humain », prévient le collectif qui regroupe notamment le Planning familial, la Fédération syndicale unitaire (FSU), Osez le féminisme ou encore la Ligue des droits de l’Homme. « Nous exigeons que les organisations humanitaires prêtes à redistribuer ces contraceptifs (…) puissent en disposer », dit-il.

Pointant « l’opacité » de la position de la France, les signataires de la pétition estiment que le pays, devenu en mars 2024 le premier à inscrire explicitement l’avortement dans sa Constitution, « ne peut déroger à un engagement de diplomatie féministe alors qu’(il) prétend servir de modèle à l’international ».

Cette affaire intervient après que 500 tonnes d’aide alimentaire destinée à des enfants souffrant de malnutrition ont été détruites à cause de cette même politique mise en place par Donald Trump.

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