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Face à l'urgence à Gaza, de plus en plus de pays, dont la Belgique, accentuent leur pression sur Israël. Un accord, conclu à ce propos entre les différents partis du gouvernement fédéral, prévoit aussi de participer à l'aide humanitaire à Gaza, en opérant notamment un pont aérien. Est-ce faisable? Et dans quel délai ?
L’an dernier, une coalition internationale dont faisait partie la Belgique, a largué des vivres depuis le ciel sur la bande de Gaza. Au total, près de 200 tonnes d’aide ont été acheminées. Aujourd’hui, le gouvernement veut répéter cette opération.
La Belgique a la capacité de faire ce pont aérien "seule"
Avec ce pont aérien, la Belgique espère acheminer l’aide vers la population civile et prendre en charge les enfants blessés ou malades. "A priori, on a la capacité de pouvoir faire ce pont aérien seul, déclare Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères. On espère surtout que cela va permettre, en faisant tache d'huile avec la mobilisation d'autres États européens, une ouverture rapide et massive des couloirs terrestres pour permettre à l'aide humanitaire d'acheminer".
Mes hommes sont prêts
Mais comment cette aide va-t-elle se mettre en place? Où larguer les vivres afin de ne pas risquer les accidents? Comment éviter les missiles? Le gouvernement dit travailler sur les modalités. "Mes hommes sont prêts, explique Theo Francken, ministre de la Défense. Nous devons opérer comme la dernière fois, depuis la Jordanie. Mais il faut la permission d'Israël d'utiliser l'espace aérien, ce qui n'est pas évident. La Jordanie doit aussi être d'accord. La fois dernière, c'était dans le cadre d'une coalition internationale. Mais une fois de plus, notre A400M est prêt".
L'Union européenne va réexaminer son accord d'association avec Israël
Cette problématique sera abordée lors d’une réunion entre ministres des Affaires étrangères européens. Et parmi les autres dossiers sur la table, figure la révision d’un accord d'association entre l'UE et Israël à la lumière des derniers événements à Gaza. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l'article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d'association avec Israël, a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice".
Cet accord, qui repose donc sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, peut être suspendu si ces principes sont violés. La Belgique soutient la démarche. Elle plaide aussi pour des sanctions européennes à l’égard de colons violents, de responsables du Hamas et de leaders politiques et militaires des deux camps.


















