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Une "question de temps": la principale figure de l'opposition pro-démocratie en Thaïlande a assuré jeudi vouloir continuer à se battre pour devenir Premier ministre, malgré des poursuites judiciaires qui menacent son avenir politique, dans un entretien avec l'AFP.
"Je n'abandonne pas, ce n'est qu'une question de temps", avant de pouvoir se présenter à nouveau pour le poste de chef du gouvernement, a déclaré Pita Limjaroenrat.
M. Limjaorenrat, qui incarne à 43 ans le visage du renouveau réclamé par la jeunesse thaïlandaise, a remporté les élections législatives de mai dernier, sur la base d'un programme de rupture défendu par son parti, Move Forward.
Mais les généraux et leurs alliés conservateurs, au pouvoir depuis le coup d'État de 2014, ont réussi à faire échouer sa candidature au poste de Premier ministre, grâce au soutien du Sénat nommé par l'armée.
Aujourd'hui, Move Forward se contente d'être la principale force d'opposition au gouvernement de coalition mené par Pheu Thai, son ancien partenaire qui l'a trahi pour s'allier avec des mouvements pro-armée.
Des poursuites en justice laissent planer sur Pita Limjaroenrat le risque d'une condamnation qui le bannirait de la vie politique pour plusieurs années.
Il est accusé d'avoir détenu des actions dans une chaîne de télévision --qui n'émet plus depuis 2007-- durant la campagne, en contradiction avec la loi thaïlandaise.
La Cour constitutionnelle doit se pencher sur l'affaire mercredi prochain.
Je suis "très confiant", a déclaré M. Limjaroenrat dont le mandat de député a été suspendu dans l'attente d'une décision des juges. "C'est la vieille garde, quelqu'un a trouvé une faille à utiliser".