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Trump condamne "les calomnies et les mensonges" à l'encontre d'Elon Musk: il a apporté "un changement colossal"

Le départ d’Elon Musk de son rôle de conseiller spécial marque la fin d’un épisode aussi spectaculaire que controversé du second mandat de Donald Trump. Entre admiration mutuelle, dérives médiatiques et désaveu politique, le divorce est consommé… sans vraiment l’être.

Le président Donald Trump a tenu à marquer le départ d’Elon Musk, pourtant annoncé dans une relative discrétion. "Ce sera son dernier jour, mais pas vraiment, car il sera toujours avec nous, pour nous aider jusqu’au bout. Elon est formidable !", a-t-il assuré sur son réseau Truth Social.

Le président américain a salué la mission de réduction de la dépense publique menée par le patron de Tesla et SpaceX, assurant que l'homme le plus riche du monde avait apporté un "changement colossal".

Une conférence de presse commune dans le Bureau ovale a entériné cette séparation officielle, sans couper totalement les ponts. De son côté, le patron de Tesla et SpaceX s’est voulu courtois, mais bien moins chaleureux : "Alors que ma période prévue en tant qu'employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles", a-t-il écrit sobrement sur X, sa propre plateforme.

Des débuts flamboyants

Tout avait pourtant commencé dans l’euphorie. "Une star est née", lançait Trump le soir de sa réélection, évoquant Elon Musk comme un "super génie". Dès le 20 janvier, jour de son investiture, l’homme d’affaires sud-africain applaudit le "retour du roi".

S’en suit une collaboration étroite : Musk s’installe dans les couloirs de la Maison Blanche, toujours vêtu de noir, omniprésent aux côtés du président. Il prend la tête de la Doge Commission, chargée de rationaliser les dépenses publiques, avec des objectifs ambitieux : "réduire de 1.000 milliards de dollars les dépenses fédérales".

Enthousiaste, Musk déclarait en février : "Nous allons vite, donc nous ferons des erreurs, mais nous corrigerons ces erreurs rapidement".

Un boulet politique

Mais très vite, les critiques se multiplient. Musk démantèle des agences entières, coupe dans les budgets de l’aide internationale et de la recherche, et pousse à des licenciements massifs. Le flou autour des économies réellement réalisées nourrit la controverse : The Atlantic évoque 2 milliards de dollars d’économies, bien loin des 2.000 milliards annoncés au départ.

En parallèle, ses prises de position politiques outrancières – notamment son soutien actif à des candidats d’extrême droite – finissent par inquiéter. Après la défaite, début avril, d’un candidat conservateur à la Cour suprême du Wisconsin qu’il soutenait publiquement, Musk est devenu un "boulet politique", analyse Elaine Kamarck du Brookings Institute. "Il a abordé sa mission en macho de la Silicon Valley, d’une manière destructrice."

Une relation abîmée mais pas rompue

La fin de sa mission est aussi le reflet d’un éloignement personnel. Musk s’est récemment dit "déçu" par un projet de loi économique de Trump et a confié au Washington Post que sa commission Doge était devenue "un bouc émissaire pour tout". Pourtant, il affirme vouloir "continuer à être un ami et un conseiller du président".

Trump, lui, continue de défendre son allié. Vendredi, il a dénoncé "les scandaleuses attaques, les calomnies et les mensonges" visant Elon Musk, qu’il considère toujours comme un acteur majeur de son mandat, en particulier dans sa lutte contre les dépenses publiques. 

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