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Un club insolite attire l’attention à Chicago : « Tu veux aller crier ? »

Par RTL info avec Eric Cox de l’agence Reuters
À Chicago, des cris humains se font désormais entendre du côté de la North Avenue Beach tous les dimanches soir. Pourtant, personne n’appelle la police paniqué, car il s’agit du rendez-vous hebdomadaire du tout nouveau Scream Club de Chicago.

Le groupe a été fondé cet été par Manny Hernandez, coach en transformation de vie et praticien en respiration de Los Angeles récemment installé à Chicago. « Je pense que c’est une bonne façon de libérer sainement ce qui nous ronge intérieurement, et ainsi de réduire la pression intérieure », explique-t-il.

L’idée est née lors d’un moment difficile en juin. « J’ai passé une très mauvaise journée avec ma partenaire », se souvient-il. On se promenait au bord du lac et je lui ai dit : « Dis, tu veux aller crier au bord du lac ? » Et elle a répondu : « Oui, on y va. »

La séance de cris spontanés du couple a rapidement pris une tournure plus importante. « Il y avait quelques personnes assises et j’ai dit : « Écoutez, on va crier dans le lac, désolé de vous déranger. Vous voulez vous joindre à nous ? » Et elles ont répondu : « Oui, absolument » », a-t-il raconté. « Quelques personnes ont pleuré, puis j’ai regardé ma copine droit dans les yeux et je me suis dit : « Je crois que c’est quelque chose qu’on devrait commencer. » Et le Scream Club est né. »

Depuis, le rassemblement n’a cessé de grandir. Chaque dimanche, Hernandez guide les participants dans des exercices de respiration avant de les encourager à pousser trois cris profonds et cathartiques. « Imaginez-nous comme une cocotte-minute », a-t-il dit. « Le cortisol s’accumule constamment dans notre corps. Si on ne trouve pas une façon saine de s’en débarrasser, quand la pression monte trop vite, ça explose. »

Pour certains participants, ce rituel est devenu un outil émotionnel indispensable. « Ce qui me fait vraiment revenir ici, c’est qu’il y a des choses que je suis prêt à laisser tomber », explique Alexander Ruvalcaba, musicien de heavy metal de 31 ans. « Après ça, je suis plus heureux, beaucoup plus heureux. »

Il explique que ce ne sont pas seulement les cris qui le font revenir, mais l’expérience partagée. « Je rencontre beaucoup de gens qui traversent des épreuves différentes et, vous savez, il n’y a aucun jugement ici. Ce sont juste quelques personnes qui se défoulent. »

Manny Hernandez est désormais impatient de voir son nouveau club se développer, dans l’espoir d’offrir à davantage de personnes une façon unique de se détendre.

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