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Un défi dangereux, popularisé sur les réseaux sociaux et inspiré des plaquages rugbystiques, a coûté la vie à un jeune homme en Nouvelle-Zélande. Les autorités alertent sur les risques graves liés à cette pratique.
La police néo-zélandaise a confirmé ce mardi le décès d’un jeune homme de 19 ans, survenu lundi soir des suites d’une grave blessure à la tête. Il avait participé au cours du week-end au "run-it-straight challenge", un défi viral où les participants s’élancent l’un contre l’autre à pleine vitesse, sans aucune protection, dans une simulation de choc frontal inspirée du rugby.
"Le jeu était fondé sur une tendance issue des réseaux sociaux, où les participants s'affrontent lors de collisions (...) sans équipements de protection", a précisé l’inspecteur Ross Grantham. Il ajoute : "Nous exhortons quiconque penserait à participer à un tel jeu ou événement de prendre en compte les importants risques de sécurité et de blessure".
Un phénomène inquiétant en expansion
Le défi, très populaire en Nouvelle-Zélande et en Australie, attire des dizaines de milliers de vues sur Internet, mais aussi d'immenses foules venues assister à ces affrontements physiques extrêmes.
Parfois organisés comme de véritables événements sportifs, ces défis peuvent proposer des récompenses financières, attirant même d’anciens joueurs professionnels. Le puissant ailier fidjien Nemani Nadolo, passé par Montpellier et Leicester, a ainsi participé à un événement de ce type en 2023.
Mais la violence de ces chocs n’est pas sans conséquence : la semaine dernière, un participant à un événement à Auckland s’est effondré et a commencé à convulser au sol, selon les médias locaux.
Les experts tirent la sonnette d’alarme
L’association Headway, spécialisée dans la prise en charge des traumatismes crâniens, a fermement condamné ces défis. "Ce sont des vidéos affreuses et vraiment inquiétantes", a réagi sa directrice générale Stacey Mowbray sur Radio New Zealand, dénonçant des cas évidents de traumatismes crâniens avec convulsions.
Les experts de la santé comparent ces affrontements à des sports de combat, et alertent sur les risques accrus de commotions cérébrales et de lésions neurologiques graves. Par ailleurs, le rugby et d'autres disciplines physiques sont de plus en plus scrutés pour leur lien potentiel entre les chocs répétés à la tête et le développement de maladies neurodégénératives.
Une tragédie qui relance le débat
Ce décès tragique relance le débat sur la responsabilité des plateformes dans la diffusion de contenus dangereux et l’attrait de la viralité à tout prix. Il pose également la question de l’encadrement de ces pratiques extrêmes, qui séduisent les jeunes, mais présentent des risques majeurs pour leur santé.
Les autorités néo-zélandaises appellent désormais à la prudence, tandis que la communauté médicale insiste sur la nécessité d’éduquer et de sensibiliser pour éviter d'autres drames similaires.



















