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« Le moment est venu d’appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie et de retirer définitivement de l’agenda l’idée de diviser notre petite terre et d’établir un état terroriste en son centre », a déclaré M. Smotrich, utilisant le nom qu’Israël emploie pour désigner la Cisjordanie, un territoire palestinien qu’il occupe depuis 1967.
Il a ajouté que l’administration des colonies au sein du ministère de la Défense dont il est chargé avait, ces derniers mois, élaboré des cartes qui permettraient d’appliquer la souveraineté israélienne à environ 82 % de la Cisjordanie.
Pour préserver une majorité juive dans les territoires palestiniens
« La carte de la souveraineté doit veiller à ce qu’un État terroriste arabe ne surgisse pas à nos côtés. Elle doit empêcher l’établissement de l’État palestinien », a-t-il persisté. « Et donc pas de colonies, pas de zone C, pas de souveraineté partielle. Les ennemis doivent être combattus et ne doivent pas être autorisés à vivre dans le confort. Par conséquent, le principe suprême de l’application de la souveraineté est le slogan : « maximum de terres avec minimum de population ». C’est également le moyen de préserver une nette majorité juive dans l’État d’Israël », a-t-il ajouté.
Il menace l’Autorité palestinienne et presse Netanyahou
« Si l’Autorité palestinienne ose relever la tête et essayer de nous nuire, nous la détruirons tout comme nous le faisons avec le Hamas. Nous ne permettrons aucune menace pour notre sécurité près de nous. Et vous, Monsieur le Premier ministre, si vous faites cela (appliquer la souveraineté sur la Cisjordanie), pas si, mais quand vous le ferez, bientôt, avec l’aide de Dieu, vous entrerez dans les livres d’histoire de la nation pour des générations comme le grand dirigeant qui a su saisir le moment, saisir l’opportunité, et sauver une fois pour toutes l’État d’Israël de l’idée de diviser la terre et de la menace existentielle euphémiquement appelée un État palestinien. »
L’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle limité sur certaines parties de la Cisjordanie, a promptement condamné ces propos « dans les termes les plus forts, en particulier ses appels incendiaires à intensifier l’activité de colonisation ».
Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans la foulée, plus d’une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même. La Belgique a annoncé qu’elle reconnaîtrait l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU ce mois-ci, ajoutant son nom à la liste des pays partageant ce projet, comme l’Australie ou le Canada et la France.


















