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« Une présidence de l’image » : comment Donald Trump a mis en scène l’annonce de cessez-le-feu à Gaza

Par RTL info
Donald Trump est au cœur de l’accord entre Israël et le Hamas. Le président américain semble mener à bien « son plan de paix pour Gaza ». Et il le fait savoir dans une mise en scène dont il a le secret. Décryptage.

Donald Trump peut se targuer d’un succès diplomatique majeur : un accord de cessez-le-feu a été annoncé entre Israël et le Hamas, première phase d’un plan plus large présenté comme son initiative personnelle. « C’est vraiment une victoire diplomatique pour Donald Trump et pour la diplomatie américaine en règle générale », analyse Sébastien Rosenfeld, référent en politique internationale pour RTL Info.

Le président américain a mis tout son poids dans ce qu’il appelle « mon plan de paix pour Gaza ». « Cet accord entre Israël et Hamas est vraiment un moment clé, peut-être le plus important en vue de la fin de la guerre à Gaza, même s’il faut rester prudent. », souligne l’expert.

Une mise en scène millimétrée

La méthode Trump ne change pas : communication millimétrée et mise en scène savamment orchestrée. Sébastien Rosenfeld raconte : « Donald Trump est en réunion, toutes les caméras sont là. Son secrétaire d’État, Marco Rubio, l’interrompt, lui parle à l’oreille et lui glisse une feuille très lisible (ce n’est pas un hasard) sur laquelle est écrit : ‘Nous avons un accord, il faut l’annoncer sur Truth Social’. » On ignore si le Républicain s’attendait à ce que Marco Rubio lui parle de ça, « vraisemblablement oui ».

Les premières étapes d’un plan de paix complexe

Quelques instants plus tard, le président publie l’annonce sur son réseau social. Un autre moment, tout aussi scénarisé, survient avec un appel téléphonique aux familles d’otages : « Vous êtes heureux ? Regardez votre super président américain, qu’est-ce que vous avez à lui dire ? » Là encore, tout est filmé, exposé. « Donald Trump, c’est d’abord une présidence de l’image », résume le journaliste.

Un accord encore fragile

Malgré cet espoir, la situation reste extrêmement volatile. Des bombardements ont encore été signalés à Gaza après l’annonce de l’accord. L’armée israélienne affirme se tenir prête à « tous les scénarios ».

Benyamin Netanyahou doit encore faire valider l’accord par son gouvernement, où certains ministres d’extrême droite y sont farouchement opposés. Ensuite, viendra la phase de mise en œuvre : signature officielle, retrait progressif de l’armée israélienne, puis libération des otages. « Il faut être très prudent. Ce ne sont que les premières étapes d’un plan de paix complexe. Les quelques jours qui vont suivre seront très importants », insiste Sébastien Rosenfeld.

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