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Les Occidentaux accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique. Ils réclament des garanties sur son programme nucléaire. Que reproche-t-on exactement à Téhéran ? Pour comprendre, il faut revenir en 2015. A l’époque, un accord est conclu entre l’Iran et plusieurs grandes puissances. L’objectif est d’encadrer les activités nucléaires iraniennes, en échange d’une levée des sanctions en vigueur depuis le début des années 2000.
Mais, en 2018, sous l’impulsion de Donald Trump, les Etats-Unis se retirent unilatéralement. L’Iran juge alors le pacte rompu et s’affranchit progressivement de ses engagements. Selon l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le pays dispose aujourd’hui d’environ 400kg d’uranium enrichi à 60%. Un stock qui, s’il était enrichi à 90%, permettrait à l’Iran de se doter de huit à dix bombes atomiques.
Les puissances occidentales craignent donc que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. Téhéran dément et assure avoir besoin du nucléaire civil pour sa production d’électricité.
Quelles sont les sanctions à nouveau appliquées ?
Ce sont les inquiétudes, mais quelles sont les sanctions à nouveau appliquées ? Elles ciblent essentiellement les entreprises et les individus qui contribuent au programme nucléaire iranien. Les personnes et entités impliquées verront leurs avoirs gelés et ne pourront plus circuler dans les Etats membres de l’ONU.
Toute vente ou transfert d’armes à l’Iran est interdit. Interdiction aussi d’importer et d’exporter des pièces, des biens ou des technologies utilisées dans les installations nucléaires et balistiques.
L’accord de 2015 prévoyait le retour des sanctions si l’Iran ne respectait pas ses engagements. Reste à voir si la Chine et la Russie respecteront ces sanctions puisque ces pays ont continué à entretenir leurs échanges commerciaux avec l’Iran.


















