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C’est une tendance bien visible sur les routes wallonnes depuis le début des années 2000 : les ronds-points se multiplient. On en compte aujourd’hui près de 900, au point de remplacer progressivement les carrefours à feux. Mais pourquoi cet engouement ? Quels sont leurs avantages ? Éléments de réponse.
Les giratoires – plus communément appelés ronds-points – répondent à plusieurs objectifs. D’abord, fluidifier le trafic : contrairement à un feu rouge qui impose un temps d’arrêt, le rond-point permet, s’il n’y a pas de circulation, de continuer sa route sans attendre.
« Par rapport à un feu, on ne s’arrête pas pendant 30 secondes. S’il n’y a pas de trafic, tout passe de façon très fluide, avec évidemment priorité aux personnes déjà dans le rond-point », explique Serge Toussaint, porte-parole du SPW – Mobilité et Infrastructures.
Autre avantage : la simplification des carrefours complexes. Lorsqu’un point de croisement compte cinq, six ou même sept rues, un giratoire permet de clarifier la circulation. « Il suffit de tracer un cercle, puis de dessiner autant de sorties qu’on veut », résume le porte-parole.
Moins d’accidents graves
Mais c’est surtout sur le plan de la sécurité que les ronds-points marquent des points. Statistiquement, ils provoquent moins d’accidents graves que les carrefours à feux. Selon les chiffres, les carrefours giratoires comptent 16 % de victimes en moins que ceux régulés par des feux de signalisation.
On est obligé de ralentir
« C’est lié à deux éléments », commence Belinda Demattia, porte-parole de l’Agence wallonne pour la sécurité routière. « Premièrement, dans les carrefours à feu, on a beaucoup plus d’accidents qui impliquent deux usagers, donc plus de victimes par conséquent. Dans les ronds-points, on a beaucoup plus d’accidents seuls », avance-t-elle.
« Et puis il y a aussi la vitesse qui joue un rôle. Dans un rond-point, on est obligé de ralentir, c’est un obstacle. Dans un carrefour à feu, si on a le feu vert, généralement on va être confiant, on ne va pas trop ralentir et donc les accidents se produisent à des vitesses plus élevées. »
Un développement constant depuis 20 ans
Les ronds-points ne sont officiellement inscrits dans la législation routière que depuis 2004. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter en Wallonie, au point de dépasser aujourd’hui celui des carrefours à feux.
La stratégie est claire : mieux sécuriser le réseau routier, mais aussi réduire la vitesse moyenne des automobilistes, en particulier dans les zones denses ou à fort trafic.
Un aménagement qui ne plaît pas à tout le monde, mais qui semble remplir sa mission principale : rendre nos routes un peu plus sûres.















