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L'accusée Belinda Donnay est apparue aux yeux des experts comme la plus formée sur le plan scolaire. Elle présente une intelligence moyenne mais supérieure à ses comparses. Mais elle n'a pas été en mesure de s'opposer aux comportements destructeurs des autres. Selon le psychiatre, elle n'était pas sous l'emprise d'Alexandre Hart au moment des faits mais elle l'a accompagné et l'a secondé, sans le critiquer. Elle s'est identifiée à lui, avec une tendance à imiter. "Belinda Donnay minimise au-delà de l'évidence sa participation aux faits. Elle se place hors-champ et occulte la fin de la séquence, au point de ne reconnaître que quelques coups. Elle a peur d'Alexandre Hart, elle a peur du jugement qui aura lieu lors du procès et sa stratégie est l'esquive", a souligné le psychiatre Martin lors de son témoignage.
"Le risque de récidive est assez faible"
Selon la psychologue Laterza, les actes commis sur Valentin peuvent s'expliquer par le fait que Belinda Donnay a tenté de se réhabiliter aux yeux d'Alexandre Hart, son ex-petit-ami, et par une manière de se venger d'humiliations qu'elle estime avoir subies de sa part par le passé. Belinda Donnay, qui présente un QI de 95, est apparue détachée et sans empathie pour Valentin Vermeesch. Ses pulsions agressives sont une façon pour elle d'échapper à un sentiment de dévalorisation.
Selon les experts, la personnalité de Belinda Donnay est problématique. Cette personnalité est fragile, immature et caractérisée par des traits de dépendance. Sa dangerosité est principalement liée à la faiblesse de ses repères. Belinda Donnay possède des capacités de réflexion qui lui permettent de se remettre en cause et peut-être un jour d'évoluer. "Le risque de récidive et la dangerosité de Belinda Donnay sont assez faibles", a précisé la psychologue.
Un caméléon
Au stade des questions, Belinda Donnay a été présentée par un de ses avocats comme un caméléon qui change de couleur au gré de son environnement pour se fondre dans la masse. "Elle a fait preuve d'un mimétisme pour contrebalancer une faiblesse de sa personnalité", a indiqué Me Steve Van Laenen.
Selon la défense, Belinda Donnay a décidé d'assumer sa part de responsabilité depuis le début du procès. "Il y a déjà un travail qui a été effectué. Elle reconnait les coups, les traitements inhumains et les tortures. Elle reconnait aussi qu'elle a encouragé, ce qui vaut un acte de participation", a commenté Me Jean-Dominique Franchimont.