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Expulsion à Anderlecht : des militants dénoncent des violences policières, « ils se sont jetés sur les gens et les ont matraqués sans sommation »

Par RTL info avec Belga
L’expulsion du collectif Zone Neutre, mercredi au square de l’Aviation à Anderlecht, s’est déroulée dans un climat tendu. Les 70 occupants sans papiers ont été délogés en présence de 400 militants venus les soutenir, tandis que la police a fait état d’un usage proportionné de la force et de deux arrestations administratives, alors que les militants dénoncent une intervention violente et annoncent une plainte collective.

Les forces de l’ordre ont quitté le square de l’Aviation, à Anderlecht, vers 16h30, mettant fin à une journée tendue marquée par l’expulsion du collectif Zone Neutre. Les 400 militants venus soutenir les 70 occupants sans papiers ont été progressivement délogés, tandis que ces derniers ont pu récupérer une partie de leurs effets personnels. Certains ne savaient toutefois pas encore où passer la nuit. « Le jour de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté », souligne Zone Neutre.

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Le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Midi (Anderlecht/Forest/Saint-Gilles), Jurgen De Landsheer, a confirmé en fin de journée que « toutes les personnes ont pu sortir saines et sauves » du bâtiment et « emporter leurs affaires personnelles ». « C’est un dossier difficile. La contrainte a été utilisée, mais en juste proportion. Dans un État de droit, on doit pouvoir faire respecter une décision de justice », a-t-il déclaré. Le bilan fait état de deux arrestations administratives, dont une pour un tag, ainsi que deux policiers légèrement blessés et un manifestant soigné sur place, selon la zone de police.

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Les militants, eux, dénoncent une violence policière « totalement disproportionnée ». « L’intervention a été très violente ». Les policiers « se sont jetés sur les personnes solidaires et les ont matraquées, sans sommation, alors qu’elles ne présentaient aucun danger et résistaient passivement à l’expulsion ». Selon eux, une personne a perdu connaissance durant l’intervention, une autre souffre d’un pouce cassé, et nombreux sont ceux qui présentent des contusions ou des irritations dues aux gaz lacrymogènes. « Plusieurs sont partis en ambulance », ont-ils conclu.

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Le collectif annonce son intention d’introduire une plainte collective pour usage excessif de la force policière.

Un important dispositif ambulancier avait été prévu : trois SMUR et cinq ambulances ont été mobilisés. Mais c’était « purement préventif », selon le porte-parole des pompiers de Bruxelles Walter Derieuw.

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