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Idris, venu du Soudan, a trouvé un appartement à Bruxelles grâce à un « détecteur de logement » : qu’est-ce que c’est ?

Par RTL info avec Océane Vermeiren et Guillaume Bruvier
Trouver un logement à Bruxelles n’est pas toujours évident, et encore moins pour les réfugiés. Pour les aider, une ASBL a décidé de jouer les intermédiaires. Et pour ça, elle lance un appel aux propriétaires, mais aussi aux citoyens, qui pourraient devenir des détecteurs de logements en repérant pour elles les différents biens à louer.

Leur parcours se rencontre il y a cinq ans. Idris vient d’arriver en Belgique après avoir fui son pays. Grégory décide de lui louer son appartement. Ce dernier est contacté par Convivial, une ASBL qui accompagne des réfugiés reconnus à trouver un logement à Bruxelles ou en Wallonie. Une tâche souvent difficile, notamment pour Idris.

« J’ai quitté mon pays, le Soudan, en 2017. Je suis parti en Libye, puis en Italie. D’Italie vers la France et puis en Belgique en 2019. C’est un peu compliqué quand on arrive en Belgique quand on ne parle pas la langue. Donc, c’est difficile de trouver un logement », explique-t-il.

Il passe d’abord deux ans au centre d’accueil, avant de trouver un chez soi, grâce à l’association. « Convivial m’a appelé et m’a dit qu’à 14h, j’avais un rendez-vous pour visiter un logement », se remémore-t-il.

Les deux hommes se rencontrent et le courant passe immédiatement. « J’ai l’impression que j’aide des personnes qui ont plus difficile que d’autres à trouver des logements. Il y a des belles relations qui se passent. La différence culturelle est très riche », insiste Grégory Marlier, propriétaire solidaire.

Qu’est-ce qu’un « détecteur de logement » ?

En 2024, Convivial aide 570 réfugiés à trouver un logement. Aujourd’hui, l’association veut faire grandir le projet en mobilisant toujours plus de propriétaires et en recrutant des détecteurs de logements. « Qu’est-ce que c’est être ‘détecteur de logement’ ? C’est tout simplement accepter de repérer dans son environnement quotidien des appartements à louer ou entendre parler d’appartements qui se vident dans son environnement familial, par exemple. Donner l’information à Convivial et ensuite Convivial prend le relais, contacte le propriétaire et tente de le convaincre d’accepter d’y loger une personne réfugiée », développe Bénédicte Hendrick, responsable pôle premières installations chez Convivial.

Avoir un logement permet de plus facilement trouver du travail. Quelques mois après leur rencontre, Grégory engage Idris dans son restaurant. « Idris m’a dit qu’il aimerait bien trouver du travail. Et on venait d’ouvrir ce restaurant, et avec Convivial on a créé ce contrat de travail. Idris est venu, il a commencé à aider, à faire la plonge. Très vite, on a eu besoin d’aide parce qu’on a eu beaucoup de succès et Idriss a appris à couper les légumes, à faire les préparations et on a vu qu’il a du talent », se réjouit Grégory Marlier.

Aujourd’hui, Idris est cuisinier professionnel. L’homme a entamé une nouvelle vie grâce à un logement stable. Afin d’aider d’autres réfugiés à trouver un logement, l’ASBL Convivial lance une campagne pour recruter des citoyens engagés dès le 1er octobre.

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