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"J'ai testé les failles": un youtubeur belge s'introduit dans les plus grands centres administratifs bruxellois, la sécurité prise en défaut

Un youtubeur belge est-il allé trop loin ? Après avoir facilement déjoué les mesures de sécurité de plusieurs bâtiments, il a atteint le toit des deux plus grandes tours administratives de Bruxelles. Des plaintes ont été déposées par les occupants des lieux. 

 

Accompagné par plusieurs complices, le youtubeur DielsMK vient d'arriver au sommet de l'Iris Tower, une tour occupée par le service public régional de Bruxelles. Quelques minutes plus tôt, habillé comme un employé, il passe les portiques en suivant une personne... Il échappe à la vigilance de la sécurité.

L'expédition est filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. "Avec toutes mes vidéos, j'ai fait des actes de sensibilisation. Et avec celle-ci d'infiltration, c'était pour dénoncer et éveiller les consciences sur les failles de sécurité. En aucun cas, j'ai voulu manquer de respect à qui que ce soit. J'ai veillé à ne jamais rentrer de force, jamais en cassant quelque chose. J'ai juste testé les failles de sécurité", témoigne-t-il à notre micro.

Trente minutes après la première intrusion, c'est un deuxième endroit qui est visité : la tour Astro, où se trouvent les locaux d'Actiris. À nouveau, le youtubeur n'est pas inquiété. 

Une sécurité approximative 

"Les couloirs de passage qui sont installés ici, au bâtiment de l'Iris Tower, sont absolument pas du tout une garantie de sécurité", explique Simon Bretholz, expert en sécurité. "C'est simplement pour gérer un flux de passage d'une manière succincte et parfois non-professionnelle, et donc la personne est rentrée sans aucune difficulté dans un bâtiment qui est censé être sécurisé. Donc, c'est une constatation supplémentaire de voir que des décideurs sont toujours dans la réaction au lieu d'être proactifs".

Jusqu'à deux ans de prison

Les gérants des deux tours ont déposé plainte et ont annoncé revoir en interne la sécurité à l'entrée des bâtiments. Michel Degrève, l'avocat du youtubeur, affirme qu'il a y eut "des conséquences positives" qui ont été tirées. "Pourquoi ? Parce qu'on constate qu'il y a eu des mesures assez drastiques qui ont été prises. Donc ces personnes, qui font du contenu numérique sur les plateformes, permettent de faire avancer les choses", ajoute-t-il.

De telles intrusions dans des bâtiments administratifs, selon les circonstances, peuvent mener à une peine allant jusqu'à deux ans de prison. 

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