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Un gynécologue de Tirlemont, suspendu la semaine dernière après la plainte d’une patiente pour atteinte à l’intégrité sexuelle, peut à nouveau exercer sous de strictes conditions. Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke a annoncé ce mercredi cette décision de la commission de contrôle des professionnels de la santé du SPF Santé publique.
La plainte qui a donné lieu à la suspension n’est pas isolée: dans la foulée de cette révélation, le Centre flamand de signalement des comportements transgressifs a enregistré plus de 200 signalements à l’encontre de ce médecin, qui est aussi visé par trois plaintes pénales pour atteinte à l’intégrité sexuelle. Le praticien travaillait notamment à l’hôpital régional de Tirlemont et à l’hôpital universitaire d’Anvers.
Des conditions strictes
En attendant les résultats de l’enquête qui doit déterminer l’aptitude physique et psychologique de l’intéressé, ce dernier peut donc reprendre son travail sous de strictes conditions. Ainsi, il ne peut pas accepter de nouvelles patientes ; il doit aussi informer ses patientes actuelles qu’elles peuvent se faire accompagner d’une personne de confiance lors des consultations ; et il doit informer les patientes de manière détaillée sur les examens qu’il va effectuer. S’il s’agit d’«actes délicats» à poser, il doit demander aux patientes de donner leur accord écrit au préalable.
La Commission de contrôle a pris cette décision de manière indépendante, souligne le ministre, qui en «prend acte». «Nous attendons de la chambre (néerlandophone de la commission de contrôle) qu’elle continue à suivre le dossier et prenne des décisions en conséquence, sur la base de l’enquête sur l’aptitude du médecin, de l’enquête du parquet et des informations disponibles auprès du Point de contact».


















