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La séquence, tournée devant les bureaux du Vlaams Belang à Anvers, montre Filip Dewinter en pleine discussion avant d’entrer dans le bâtiment. On y distingue clairement une arme à feu glissée à l’arrière de son pantalon. Interrogé par nos confrères de HLN, l’intéressé confirme : « C’est exact. Il s’agit d’un Glock 9 millimètres. Étonnant que quelqu’un l’ait remarqué, car ce n’est normalement pas visible. Quand je sors de ma voiture, il se peut qu’on l’aperçoive un instant, mais en principe, je le porte discrètement dans un étui sous mes vêtements. »
L’élu flamand dit posséder un permis de port d’arme depuis « sept ou huit ans », obtenu après deux années de protection policière rapprochée. « Je préfère ne pas devoir porter d’arme, mais je n’ai pas le choix », affirme-t-il.
Une autorisation rarissime en Belgique
En règle générale, seuls les policiers et militaires peuvent porter une arme dans le cadre de leurs fonctions. En Belgique, seuls une quinzaine de particuliers bénéficient d’un tel droit. L’avocat Pierre-Alexandre Napoli rappelle la procédure : « Après avoir sollicité l’autorisation du gouverneur, qui récolte aussi l’avis du procureur du roi, celui-ci peut autoriser le gouverneur de la province à délivrer ce permis. »
Pour Nils Duquet, directeur de l’Institut flamand pour la paix, la manière dont Filip Dewinter portait son arme peut néanmoins poser question : « Les personnes qui sont porteuses d’une arme à feu sont responsables de cette arme et de ce qu’il se passe avec. »
Menaces répétées et discours controversé
L’élu du Vlaams Belang assure recevoir des menaces de mort depuis de nombreuses années. Selon lui, la situation s’est encore aggravée après sa participation, le week-end précédent, à un rassemblement anti-immigration à Londres, « Unite the Kingdom « . Il y avait prononcé un discours virulent contre l’islam, qui aurait provoqué une vague de réactions hostiles.
« Depuis, la situation s’est encore aggravée et j’ai reçu des centaines de menaces de mort venues du Pakistan », affirme-t-il, précisant avoir porté plainte auprès du parquet d’Anvers.
L’homme politique insiste sur le fait que ce type de permis est exceptionnel en Belgique, mais qu’il lui a été accordé en raison de la nature des menaces qui pèsent sur lui : « Il existe trop de situations où la police ou des gardes du corps ne peuvent pas me protéger, lorsque je suis seul ou avec mon épouse. »


















