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"On ne parle pas d'un petit couteau à tartiner": le père d'un élève ayant assisté à l'attaque au couteau dans une école de Waremme témoigne

Au lendemain de l'attaque au couteau dans une école de Waremme, les émotions sont encore très vives, comme le témoigne le père d'un des élèves présents dans la classe au moment des faits.

Une élève de l'Athénée royal de Waremme a été victime jeudi d'un coup de couteau, à la suite d'un "incident" avec un autre élève de l'établissement, a annoncé l'Athénée. 

À notre micro, Michel, le père d'un des témoins de l'attaque, raconte comment son fils a vécu ce drame : "Mon fils est assis en classe, la personne est juste sur le banc à côté de lui. Il m'a décrit la taille du couteau, le garçon est passé en diagonale dans la classe, il a mis un coup de couteau par l'arrière du dos de la jeune fille."

Il parlait par mots-clés

Vers 12h30 ce jeudi, juste après que l'attaque ait eu lieu, Michel reçoit un appel de son fils. "Lui ne savait même plus me parler, il parlait par mots-clés, c'était "agression", "papa", "viens". Après ça, c'est son éducatrice qui a repris le téléphone en charge. Elle m'a informé de venir chercher mon fils à l'école", se souvient-il. Le père de famille est d'ailleurs choqué qu'il n'y ait pas eu de cellule de soutien installée le jour même. 

L'Athénée royal affirme dans un communiqué qu'une cellule de soutien et une cellule de suivi psychologique ont été mises en place au sein de l'établissement pour soutenir les élèves et le personnel enseignant. "La coordination du suivi psychologique se poursuit et nous sommes attentifs au bien-être de chaque personne, élève, parent, enseignant", assure le directeur adjoint de l'Athénée, Ilyas Daoudi.

Concernant la taille du couteau, selon les dires de son fils, Michaël montre avec ses mains une taille d'environ 30 cm. "On ne parle pas d'un petit couteau à tartiner, on parle quand même d'un couteau assez conséquent." 

Un enfant qui avait besoin d'aide

Concernant le profil de l'agresseur, Michel assure que "ce n'était pas un élève qui était assidu", ajoutant qu'il pense "qu'on aurait pu déceler bien avant que c'était un enfant qui avait besoin d'aide". "On ne parle pas d'un fait qui se produit en début d'année, d'une personne qu'on ne connaît pas. C'est un fait qui s'est produit au milieu d'année. Donc, je veux dire, il y a des psychologues, ils ont une sorte de PMS qui est suivi par l'école. Donc pourquoi est-ce que ça n'a pas été pris en charge plus tôt ?"

Au lendemain de l'attaque, la tension et la peur ne sont que très peu redescendues : "Là, mon fils est à l'école, j'ai peur. J'ai peur pour sa sécurité parce que quand hier, je suis encore allé rechercher mon fils à midi trente au moment même des faits, je me retrouve avec des jeunes gens autour de moi qui rigolent de ces faits-là. Et c'est là où ça devient grave", dénonce le père de famille.

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