Accueil Actu Régions Liège

Ruben doit être rendu à son maître qui le maltraitait : « Le bien-être animal devient optionnel »

Par RTL info
Malgré un état de santé préoccupant et les soins apportés au refuge, la SRPA doit rendre Ruben, un chien de chasse, à son propriétaire sur ordre ministériel.

La SRPA de Liège a annoncé devoir restituer, contre son gré, un chien de chasse prénommé Ruben à son propriétaire, ce mardi 23 décembre. Cette restitution fait suite à une décision du ministre du Bien-être animal, Adrien Dolimont, ordonnant la remise de l’animal malgré les preuves alarmantes de maltraitance, estime l’asbl dans un communiqué.

Retrouvé dans un état critique début octobre, Ruben avait été pris en charge par la SRPA après avoir été signalé par des riverains. L’animal présentait une maigreur extrême, des blessures multiples et un comportement de peur intense. « Un chien ne perd pas un tiers de son poids en un mois sans un problème grave préexistant », souligne le communiqué.

Des signes clairs de négligence

À son arrivée, Ruben montrait des signes évidents de malnutrition, rapporte encore la SRPA de Liège : côtes saillantes, pelage terne, peau irritée, griffes longues, et de nombreuses plaies. Les vétérinaires de la SRPA ont conclu à un manque de soins évident, incompatible avec une garde responsable. En quelques semaines au refuge, l’animal a retrouvé un tiers de son poids, une preuve, selon l’équipe, des privations subies auparavant.

Le vétérinaire du refuge a par ailleurs précisé que les cicatrices observées sur son corps semblaient dues à des bagarres répétées avec d’autres chiens, et non à des blessures liées au gibier comme l’affirme le propriétaire.

Un retour sous haute tension

Le propriétaire devait récupérer le chien en présence des forces de l’ordre, mais a fait demi-tour en voyant le monde présent pour l’événement. Pour marquer leur opposition, les bénévoles et le personnel de la SRPA avaient formé une « haie du déshonneur ».

WhatsApp Image 2025-12-23 at 10.01.18.jpeg

« Restituer un chien dans un tel état envoie un signal désastreux : le bien-être animal devient optionnel », déplore l’association, qui accuse le ministre d’avoir ignoré les constats vétérinaires, policiers et les observations du refuge.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus