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Jeudi dernier, Grégory Lenoci, 48 ans, suspecte une agression sexuelle sur son beau-fils de 6 ans alors qu’il était chez son voisin. L’homme, actuellement recherché, frappe ce dernier en représailles, le laissant dans un état critique. Il relaie l’agression violente sur les réseaux sociaux avant de prendre la fuite.
Hier matin, en pleine cavale, caché dans le coffre d’une camionnette, Grégory Lenoci explique son geste : il aurait prévenu la police plusieurs jours avant son passage à l’acte. « J’ai prévenu tout le monde, ce type est venu toquer chez moi, il a foutu ma famille en l’air. Partagez un maximum, il a osé toucher mon fils ».
Depuis, sa cavale prend de l’ampleur : des cagnottes et des messages de soutien sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la rue. « Il faut réagir soi-même, parce que selon les gendarmes sont très très bien en Belgique mais ils n’ont plus le temps », déplore un passant. « Je réagis pareil, je n’attends pas de police, je n’attends pas de justice, je n’attends rien du tout », note un autre.
De telles réactions de soutien dans ce genre d’affaires ne sont pas rares. « Ce n’est absolument pas étonnant, d’autant qu’ici il s’agit d’un dossier de mœurs, c’est clair que des personnes qui n’ont jamais eu la possibilité d’analyser ce dossier répressif aient un avis catégorique et tentent de convaincre des personnes que leur position est la bonne », détaille Justine Bouvier, avocate pénaliste.
Se faire justice soi-même est dans tous les cas punissable par la loi : le parquet lui confirme la gravité des actes et communique avec précaution. « Le dossier a été mis à l’instruction et un mandat d’arrêt par défaut a été délivré. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime serait suspectée d’avoir commis des faits de mœurs sur un mineur, membre de la famille du suspect. Dans l’intérêt de l’enquête, le parquet de Namur ne souhaite pas communiquer plus d’informations à ce stade », indique le parquet de Namur.
Deux enquêtes sont donc actuellement ouvertes, la première envers Grégory Lenoci pour tentative d’assassinat, une deuxième envers sa victime pour faits de mœurs.


















