Certaines pommes sont déjà prêtes à être récoltées, mais comment être sûr de ne pas se tromper ? Voici le conseil d’un fruiticulteur

Simon apporte les pommes de son jardin à Xavier pour en faire du jus. Récoltées avec 15 jours d’avance, certaines étaient même tombées au sol. « La plupart des fruits ne sont pas mûrs », dit Xavier Regout, fruiticulteur. « Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’exception, mais la plupart ne sont pas mûrs. On essaye de faire patienter tout le monde. Dès le début du mois de septembre, on sera là pour les accueillir pour presser leurs fruits et en faire des bons jus. »

Car au-delà de 100 kg, ce fruiticulteur transforme ses récoltes de pommes en boissons naturellement sucrées. Derniers préparatifs, le pressoir est calibré pour des jus qui peuvent aussi se marier à d’autres fruits. « Ce qu’on propose en l’occurrence, c’est plutôt de la pomme, éventuellement du pomme-poire », dit-il. « On ne propose pas des assemblages trop complexes parce qu’en général, ils n’ont pas les cerises au moment où on doit presser les pommes. Donc c’est un peu compliqué, mais techniquement, c’est faisable. »

Mais alors, comment savoir si une pomme est savoureuse ? Et ce, même si certaines semblent mûres, dont votre verger. « Les cueillir avant qu’ils ne soient tombés, c’est toujours difficile puisque l’adage dit qu’il faut les cueillir un jour avant qu’ils ne tombent », explique Xavier Laduron, un autre fruiticulteur. « Le problème, c’est qu’on reconnaît ce jour quand c’est tombé, donc c’est trop tard. »

L’un des meilleurs moyens d’y arriver, examiner la couleur des pépins. « Quand on regarde les pépins d’une pomme, ici, on voit bien que le pépin est coloré en blanc en dessous », reprend le spécialiste. « Ça veut dire que la pomme n’est pas mûre. Maintenant, avec une pomme mûre, quand on coupe la pomme, on voit clairement que les pépins sont beaucoup plus foncés. Ça veut dire que la pomme est mûre et prête à être consommée. »

Impossible aussi pour ce fruiticulteur de revendre des pommes reçues de particuliers. « Je n’ai pas les certifications adéquates », dit-il. « Mes fruits, par exemple, sont vendus sous la marque Fairebel en grande surface en Belgique. « Et là, toutes les certifications sont remplies et on est certain d’avoir un produit de qualité tant au niveau gustatif que sanitaire. »

Chez ces professionnels, certaines variétés de pommes sont pourtant déjà prêtes à être cueillies. La récolte est lancée et cette année, la production s’annonce colorée, au vu des derniers épisodes ensoleillés.