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Une librairie-café vient d’ouvrir ses portes à Namur. Sa particularité, c’est que la grande majorité des ouvrages sont axés sur la santé mentale, la santé relationnelle et la santé sexuelle. C’est d’ailleurs une psychosociologue et sexologue qui est à la base du projet.
« Et voilà le cappuccino », dit une employée en apportant son café à une cliente. Et pour l’accompagner, quoi de mieux qu’un livre ? C’est toute la particularité de ce nouveau lieu. Un café chaleureux, qui est à la fois une librairie.
« J’ai parcouru un peu la librairie et j’ai trouvé le livre d’Elena Ferrante, L’amie prodigieuse », confie cette cliente. Il s’agit d’un roman littéraire qui explore la relation complexe entre deux amies. Comme l’ensemble des ouvrages proposés ici, il s’inscrit dans une ligne éditoriale centrée sur la santé relationnelle, mentale ou sexuelle.
« La santé mentale, c’est tout ce qui va concerner le burnout, l’épuisement, la dépression, l’anxiété, la neuroatypie, l’autisme, TDH, HP... explique Julie, fondatrice du café/librairie « Mabaliyo ». La santé relationnelle, c’est les liens d’amitié, c’est le couple, c’est la relation avec les enfants, c’est la relation avec peut-être ses parents, etc. Il y a aussi la littérature, parce que parfois on n’a pas envie d’avoir un bouquin qui est précisément sur un sujet, mais à travers un roman qui va nous permettre d’y réfléchir et de se repositionner sur certains aspects ».
Ces thématiques, ce sont les spécialités de Julie, psychosociologue et sexologue. Ce café-librairie, elle le voit comme un lieu fédérateur. « Ce que les gens vont pouvoir trouver ici, c’est un lieu accueillant, chaleureux. J’ai une chance incroyable d’avoir trouvé ce local, parce que c’est vue sur la citadelle, j’ai pu installer des canapés, etc. C’est vraiment cosy, c’est trouver du conseil aussi. C’est de se dire, derrière le comptoir, il y a une sexologue qui est là, une psychosociologue qui est là, à qui je peux me confier, et elle va pouvoir me conseiller réellement, ce qui va être moins le cas dans une librairie généraliste ».
C’est ce concept original qui a séduit Rosalie, étudiante en master en sexologie clinique, c’est ici qu’elle a souhaité réaliser son stage de fin d’études. « C’est totalement différent de ce qu’on peut voir en tant que stagiaire, raconte Rosalie de Spirlet, stagiaire étudiante en master en sexologie. Ça change carrément du lieu clinique, entre guillemets, ou juste typiquement consultation. Là, ça allie plusieurs domaines en un seul endroit, donc c’est assez chouette ».
Un projet qui fait sens quand on sait qu’un Belge sur cinq souffre d’un trouble de santé mentale, stress, anxiété, dépression ou encore problème de sommeil. Les plus concernés sont les jeunes entre 15 et 24 ans.
