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Difficile de ne pas remarquer les travaux de rénovation en cours sur la Grand-Place de Braine-le-Comte. En parallèle de ce chantier, des fouilles archéologiques sont menées depuis plusieurs semaines dans ce qui deviendra le futur bassin d’orage de la place. Ces recherches permettent de mieux comprendre le passé de la ville.
Le sous-sol de la Grand-Place de Braine-le-Comte révèle peu à peu son histoire, avec la présence d’une dizaine de fosses. À l’intérieur, les archéologues ont retrouvé des fragments de céramique.
"On a de la céramique qui date, grosso modo, entre le 13e siècle, probablement l’époque de la fondation de la place, et le 16e siècle", explique Philippe Lavachery, archéologue à l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP).
D’autres objets ont également été découverts. "On trouve aussi de la poterie", nous dit-on sur place. Une pièce de monnaie ou encore un dé datant du Moyen Âge ont également été mis au jour. Tout est soigneusement référencé.
Autant de découvertes qui permettent aux archéologues de formuler des hypothèses : "Les éléments retrouvés ici laissent penser qu’il devait y avoir un atelier utilisant des fours", déclare Jérôme Denet, un archéologue. "Cela pourrait être pour la poterie, la métallurgie ou même des fours à pain. Ces indices nous donnent des informations sur la vie qui existait dans les environs."
Les fouilles ont également mis au jour un réseau d’égouttage datant de la fin du 19e siècle, révélant un passé bien plus vaste que celui du Moyen Âge. "Cette grosse masse de terrain beige, ce sont des loess : des limons éoliens apportés par le vent, à une époque où la végétation était rare, c’est-à-dire lors de la dernière glaciation", ajoute Philippe Lavachery.
De terre qui ont plus de 20.000 ans, mais les archéologues espèrent encore faire d’autres découvertes. "Comme nous allons creuser plus bas, nous allons atteindre des niveaux correspondant à une période un peu moins froide, où l’on pourrait retrouver des traces d’occupation préhistorique", indique Philippe Lavachery.
Les archéologues veulent également vérifier la présence éventuelle de souterrains. Autant d’éléments qui contribueront à enrichir l’histoire de Braine-le-Comte.
















