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La dernière cristallerie de Belgique nous ouvre ses portes : « On fait tout pour que le savoir se perpétue »

Par RTL info avec Lise Cassoth
Fondée en 1826, la dernière cristallerie de Belgique perpétue un art artisanal rare, empreint de tradition et de modernité.

Installée à Seraing depuis près de deux siècles, la cristallerie du Val Saint-Lambert reste une vitrine vivante du patrimoine verrier wallon. Son cœur battant, c’est l’atelier à chaud, où la matière en fusion est travaillée à une température de 1100 degrés.

Tout commence par la formation d’une paraison de cristal, une masse de verre en fusion recueillie au bout d’une canne que les artisans façonnent ensuite à la main. « On va commencer par des petits morceaux de cristal blanc qu’on met sur le bout de la canne, puis le décor et puis de nouveau du cristal incolore. Lors du soufflage, tout le décor va s’étendre et va donner toute l’ampleur à la pièce », explique Constant Beerden, responsable de production.

De la précision à froid à la brillance finale

Une fois soufflée, la pièce doit refroidir lentement pendant environ dix heures avant de passer à l’atelier à froid. Là, elle subit une inspection minutieuse afin de détecter d’éventuels défauts, puis débute un long processus de finition : taille, polissage et dernières retouches.

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« Le travail se fait toujours sous eau pour ne pas qu’il y ait d’échauffement. C’est un peu le contraire des verriers. Il y a quatre phases avant de retrouver de nouveau la brillance », précise Constant Beerden. « L’ébauche, c’est enlever beaucoup de matière. Puis il y a la taille, durant laquelle on va permettre le polissage en enlevant les traces de la première roue. Puis il y a le polissage et la finition. On retrouve ensuite la brillance et l’éclat ».

Une production artisanale et contemporaine

Chaque jour, une vingtaine de pièces sortent des ateliers du Val Saint-Lambert. Loin de se cantonner à l’art de la table classique, la cristallerie s’adapte désormais aux tendances contemporaines.

« La cristallerie a suivi tous les courants artistiques comme l’art nouveau, l’art déco et aujourd’hui on fait des pièces un peu plus contemporaines parce qu’il faut suivre le goût du public », note Constant Beerden. « On fait tout ce qu’on peut pour que le savoir se perpétue et qu’il se transmette ».

Un savoir-faire en héritage

Dernière cristallerie encore en activité en Belgique, le Val Saint-Lambert mise aussi sur la formation pour assurer sa pérennité. De jeunes apprentis y apprennent un métier rare et exigeant, garant d’un savoir-faire artisanal que la maison entend transmettre aux générations futures.

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