Un concours floral international va avoir lieu au Roeulx, dans le Centre : « Il faut vraiment d’excellentes connaissances »

C’est l’un des concours les plus prestigieux cette année : 139 nouvelles variétés de roses rivalisent de beauté. Leurs 33 créateurs viennent de 12 pays différents pour départager les plus belles réalisations.

Le jury international doit tenir compte de trois critères ; « Le premier, c’est la partie végétative, la plante dans son ensemble, y compris la résistance du feuillage aux différents parasites que sont principalement les champignons. Deuxième critère, c’est la fleur dans son ensemble, au niveau de ses couleurs, des formes des fleurs », précise Jean-Jacques Claustriaux, président du jury permanent. Et enfin, troisième critère, et pas des moindres, celui du parfum. « Il y en a qui sont citronnés. C’est assez étrange d’ailleurs, quand on fait attention, on repère que c’est même l’odeur du muguet ».

Les 33 créateurs de roses en compétition, mieux connus sous le nom d’obtenteurs, sont de véritables experts. « Ce sont de véritables chercheurs et des équipes de chercheurs, parce que le but est quand même finalement de faire des croisements entre un rosier qui est la mère et le rosier le père, et pour ça il faut une excellente connaissance », précise le président.

Les rosiers de ce concours ont été plantés il y a deux ans et ils sont entretenus régulièrement par Pierre, le jardinier. « Le but est de suivre le rosier de la plantation jusqu’à la période du concours, et de les mettre dans les meilleures conditions possibles. On a une bonne terre pour le rosier, parce que le rosier demande un sol un peu lourd, donc qui se tient, qui a un petit peu d’humidité. Après, le gros avantage qu’on a, c’est que le rosier est une plante hyper facile, donc un petit peu de suivi, un petit peu de taille, et le rosier fait le reste ».

Pierre s’estime d’ailleurs être un privilégié, être le premier à voir fleurir de nouvelles variétés de roses qui seront peut-être primées. « On a la chance de pouvoir découvrir les rosiers en avant-première, avant qu’elles soient diffusées dans les commerces et chez les fleuristes, donc on suit les tendances actuelles des rosiers trois, quatre, cinq ans avant le public, donc c’est un grand privilège », estime-t-il.

Des nouvelles créations que le public pourra lui aussi admirer ces samedis et dimanches, dans cet écrin fleuri de plus d’un hectare.