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"Sans bus on ne peut pas aller travailler et aucune solution n'est proposée": Sabine se demande pourquoi le TEC ne remplace plus les chauffeurs absents

Sabine, habitante du village de Saint-Géry (Chastre), nous a contactés via le bouton orange "Alertez-Nous" pour dénoncer la situation qu'elle et ses voisins subissent. Ils rencontrent de nombreux problèmes de transport en commun. Le TEC évoque un manque de personnel et des problèmes de recrutement.

Tous les jours, Sabine, technicienne de surface dans une école de Louvain-la-Neuve, fait le trajet en bus entre Saint-Géry (section de la commune de Chastre) et son lieu de travail pour se rendre dans l'école où elle travaille. Cependant, depuis que la direction du TEC a pris la décision de ne plus remplacer les chauffeurs malades ou en congé, ses retards au travail sont de plus en plus fréquents.

Chaque minute ou heure de retard, on doit la récupérer

"C'est une situation abérante ! Cela fait 2 fois, en même pas une semaine, que mon bus est supprimé car le chauffeur est absent", nous a-t-elle confié.  Lorsque son bus ne passe pas, Sabine doit en prendre deux autres et doit acheter des tickets express qui ne sont pas remboursés par la compagnie de transport. "Sans bus, beaucoup ne peuvent pas aller travailler. Chaque minute ou heure de retard, on doit la récupérer, ni mon lieu de travail ni le TEC ne propose de solution. Pour l'instant, ce sont les vacances donc ça va, mais imaginez quand ce sera en période scolaire", nous explique-t-elle.

Les enfants du village où habite Sabine se rendent à l'école par le même bus qu'elle, c'est pourquoi elle est parfaitement consciente des conséquences que ces annulations auront durant la période scolaire. Elle est d'autant plus choquée par la situation que les chauffeurs de bus qu'elle connaît lui affirmeraient être tout à fait prêts à remplacer leurs collègues.

Des plaintes sans réponse 

Selon Sabine, elle et d'autres habitants du village ont déjà déposé plusieurs plaintes auprès du TEC, mais ils n'ont jamais reçu la moindre réponse. "On n'arrête pas de nous répéter 'venez déposer votre plaque d'immatriculation et recevez un abonnement pour les transports en commun gratuit' mais si après les bus ne passent pas, comment on fait ?", s'insurge Sabine.

Des problèmes de recrutement 

Stéphane Thiery, directeur de la communication du groupe TEC, explique les raisons derrière ce refus de remplacer certains conducteurs: "Nous rencontrons actuellement (comme tous les opérateurs de transports publics ou privés) une grave pénurie de conducteurs. La situation dans le Brabant wallon est particulièrement critique. Remplacer des malades ou congés dans le contexte de pénurie est très difficile : nous devons rappeler sur congé et cela a une limite légale et surtout, risque de nous entraîner dans une situation beaucoup plus impactante sur le réseau fin d'année".

Selon Stéphane Thiery, cette pénurie dure depuis cinq ans et s'est aggravée suite au COVID. Le TEC tente d'accélérer le recrutement et d'informer au mieux les usagers quant aux changements de service. Des informations certes utiles, mais qui n'aideront probablement pas Sabine et ses jeunes voisins à se rendre à l'école. 

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