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L'ancien magnat de Hollywood est rejugé à New York pour viol et agressions sexuelles, après l'annulation de sa précédente condamnation.
Le nouveau procès d’Harvey Weinstein entre ce mercredi dans une phase cruciale avec les premières déclarations de l'accusation, déterminée à faire rétablir la condamnation de l’ex-producteur hollywoodien, annulée en avril 2024. Après cinq jours de sélection, le jury, composé de sept femmes et cinq hommes, épaulé par six suppléants, est désormais au complet.
Harvey Weinstein est rejugé pour le viol de Jessica Mann, une actrice en devenir, en 2013, et l’agression sexuelle de Mimi Haleyi, ancienne assistante de production, en 2006. Ces faits lui avaient valu, en 2020, une condamnation à 23 ans de prison. Mais la cour d’appel de New York a annulé ce verdict en estimant que le tribunal avait failli en autorisant le témoignage de femmes non directement liées aux faits reprochés. Une décision vécue comme un revers pour le mouvement #MeToo et un coup porté à la reconnaissance des victimes.
De nouveaux témoignages attendus
Le procès reprend donc avec un nouveau jury et les plaidoiries d’ouverture. Deux des femmes qui avaient déjà témoigné en 2020 sont appelées à raconter à nouveau leur histoire devant la cour pénale de Manhattan. Une nouvelle inculpation, concernant une agression sexuelle présumée survenue en 2006 dans un hôtel new-yorkais, sera également examinée. La victime, jusque-là anonyme, devrait s’exprimer publiquement, selon son avocate.
Ancien pilier du cinéma indépendant avec des films cultes comme "Pulp Fiction" ou "Shakespeare in Love", Harvey Weinstein reste incarcéré, également condamné à 16 ans de prison en Californie pour une autre affaire de viol. Il comparaît affaibli, en fauteuil roulant, et bénéficie d’un hébergement hospitalier pendant la durée du procès, prévue jusqu’à fin mai.
Un regard "neuf" espéré par la défense
Plus de sept ans après les enquêtes fondatrices du New York Times et du New Yorker, Weinstein affirme espérer que l’affaire sera "regardée avec un œil neuf". Il continue de nier toute agression, affirmant que les relations étaient consensuelles. Depuis 2017, plus de 80 femmes, dont les actrices Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow ou Ashley Judd, l’ont accusé de harcèlement, d’agression sexuelle ou de viol.
