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Condamné à un an de prison avec sursis pour des violences sur une ex-compagne, l’animateur de M6 Stéphane Plaza affirme être victime d’un procès biaisé. Il annonce poursuivre l’État pour « faute lourde ».
L’agent immobilier vedette de M6, Stéphane Plaza, ne décolère pas. Condamné en février dernier à un an de prison avec sursis pour violences conjugales sur une ancienne compagne, il a décidé de contre-attaquer. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 5 juin à la Maison de la Chimie, à Paris, il a dénoncé un « procès truqué » et affirmé être « innocent ».
« Je me battrai jusqu’au bout pour que la vérité soit reconnue », a-t-il déclaré, visiblement déterminé à laver son honneur. Entouré de ses avocats, Julien Roelens et Antonin Gravelin-Rodriguez, il a annoncé avoir assigné l’État pour « dysfonctionnements graves de la justice », dénonçant une instruction à charge.
Un classement sans suite au cœur de la polémique
Au centre de leurs accusations : le classement sans suite d’une plainte pour cyberharcèlement que Stéphane Plaza avait déposée en juin 2023 contre trois anciennes compagnes, dont deux sont également impliquées dans le procès pour violences conjugales.
L’animateur a été condamné pour des faits concernant l’une d’elles, prénommée Amandine, mais relaxé concernant Paola. Or, selon ses avocats, le parquet aurait volontairement ignoré des éléments accablants pour obtenir sa condamnation, notamment une réquisition Instagram identifiant formellement une des plaignantes comme auteure de messages anonymes.
« La principale auteure du cyberharcèlement a été identifiée, elle l’a reconnu, et tout est repris dans un procès-verbal de synthèse », a soutenu Me Gravelin-Rodriguez, pointant un « faux en écriture publique » dans l’attestation présentée par le parquet, selon laquelle « il n’existait aucun lien entre les accusatrices et les faits de harcèlement ».
Pour la défense de Stéphane Plaza, cette attestation aurait influencé la décision du tribunal : « Elle a été produite, utilisée, et le tribunal s’en est servi dans son jugement. Cela bouleverse totalement ce que doit être l’équilibre d’un procès pénal », a insisté Me Gravelin-Rodriguez.
La contrepartie n’a pas tardé. Me Clotilde Lepetit, avocate de Paola, a réagi avec fermeté : « Les accusations de cyberharcèlement contre ma cliente ont été classées sans suite. Et quand bien même, elles ne sont pas en lien avec la caractérisation de violences conjugales commises bien en amont. »
Elle dénonce une « violence supplémentaire faite aux victimes » et estime que les méthodes de la défense de Plaza « relèvent de ceux qui n’acceptent pas d’avoir à se soumettre au droit. »
Une affaire loin d’être close
Stéphane Plaza, qui a fait appel de sa condamnation, continue de clamer son innocence et veut désormais faire reconnaître une « faute lourde » de l’État. Le parquet de Paris, contacté, n’avait pas encore réagi en début d’après-midi.



















