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Masahiro Nakai, ex-chanteur du célèbre boys-band SMAP et animateur télé emblématique, a annoncé ce jeudi 23 janvier son retrait définitif du monde des médias après des accusations d'inconduite sexuelle, selon des médias japonais.
Dans un communiqué adressé à son fan club payant, relayé par le quotidien Mainichi, Masahiro Nakai a affirmé : "J'ai mis fin à toutes les discussions avec les chaînes de télévision, les stations de radio et les sponsors concernant mon départ, (...) ma révocation et l'annulation de mon contrat". Il a ajouté : "Je continuerai à faire face à tous les problèmes avec sincérité et à y répondre de tout cœur. Je suis le seul responsable de la situation".
L'annonce survient dans un contexte de scandale grandissant autour de l'animateur de 52 ans, autrefois membre du groupe SMAP, qui a marqué la culture pop japonaise des années 1990 avant de devenir un présentateur incontournable de la télévision nippone.
Des accusations lourdes de conséquences
D'après la presse locale, Masahiro Nakai aurait versé 90 millions de yens (environ 560.000 euros) à une femme pour régler ce que les médias ont qualifié de "problème sexuel". Selon un tabloïd, les faits reprochés impliqueraient un "acte sexuel contre la volonté" de la victime présumée.
Un cadre de la chaîne Fuji TV aurait organisé un dîner en 2023 au cours duquel l'animateur aurait rencontré la femme en question, bien que cette information soit démentie par la maison mère de la chaîne.
Des répercussions économiques et médiatiques
Depuis l'apparition des accusations en décembre, plusieurs émissions de Masahiro Nakai ont été suspendues. De grandes marques, comme McDonald's et Toyota, ont annoncé en début de semaine retirer leurs publicités de la chaîne Fuji TV.
Le scandale a également eu un impact direct sur la Bourse : le titre de Fuji Media a chuté de plus de 10 % jeudi en fin de matinée à Tokyo, illustrant la gravité de l'affaire.
Cette affaire survient dans une période sensible pour l'industrie japonaise du divertissement. En septembre dernier, Johnny & Associates, l’agence qui a longtemps représenté le groupe SMAP, a reconnu que son fondateur décédé avait abusé sexuellement de jeunes recrues pendant des décennies.