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Une influenceuse ayant ironisé dans un post sur un réseau social sur la mort d'un bébé israélien en lien avec l'attaque du Hamas en Israël va être jugée.
Le 3 novembre, l'influenceuse et mannequin français, Warda A., connue sous le pseudonyme Haneia Nakei, a posté une vidéo sur son compte Instagram dans laquelle elle ironisait sur la mort d'un bébé israélien, qui aurait subi d'atroces souffrances en ayant été mis dans un four.
En effet, un secouriste israélien avait raconté que ce bambin avait été placé dans un four par des membres du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre, mais les autorités israéliennes n'ont pas confirmé cette version.
Warda A. se filme, face caméra, et se dit alors "turlupinée", avant de déclarer : "À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym. Ils l'ont fait revenir à quoi ? Et ça a été quoi l'accompagnement ? ".
Suite à cela, de nombreux signalements ont été émis sur la plateforme Pharos.
Jugée pour apologie d'acte de terrorisme
Selon le parquet de Paris, la jeune femme "tournait en dérision et sur un ton résolument cynique le message circulant depuis quelques jours sur Internet et relayé par la presse de la découverte d'un enfant israélien dans un four, dans le contexte du massacre commis le 7 octobre par le Hamas en Israël".
Cette vidéo a été signalée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment par la Licra, Avocats sans frontières et des députés. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé vendredi dernier avoir saisi la justice.
D'après son avocat, qui n'a pas voulu faire de commentaires à ce stade, l'influenceuse est de nationalité française.
Elle avait été interpellée jeudi et placée en garde à vue. Elle devait être jugée ensuite en comparution immédiate pour apologie d'un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication en ligne, et provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination à raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion.
Jusqu'à sept ans de prison
Le procès a été renvoyé au 22 novembre, a indiqué Me Sara Després, l'une des avocates du député Meyer Habib, qui s'est constitué partie civile, tout comme la Licra.
Warda A. risque un an d'emprisonnement et 45 000 € d'amende pour incitation à la haine, mais elle risque également cinq ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende pour apologie d'acte de terrorisme.
En tout, l'influenceuse peut s'attendre à encourir une peine de sept ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende, puisque son message a été diffusé vie un service de communication en ligne.



















