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« On avait la police fédérale avec des fusils à pompe dans les backstages » : le directeur des Francofolies de Spa revient sur le concert sous tension d’Amir

Par RTL info
Accusé de soutenir l’armée israélienne, le chanteur franco-israélien Amir a maintenu sa venue aux Francofolies de Spa. Malgré la polémique et une sécurité exceptionnelle, son concert a été marqué par l’émotion et un appel à l’apaisement. Le directeur du festival, Yoann Frédéric, est revenu sur ces moments tendus au micro de Benjamin Maréchal.

Amir s’est produit le vendredi 18 juillet sur la scène des Francofolies de Spa, malgré les appels au boycott lancés par plusieurs artistes. Sa présence a suscité une controverse inédite, forçant le festival à mettre en place des mesures de sécurité hors normes.

« Il y avait une sécurité qui était digne d’un match de Ligue des champions autour de ce concert. On avait littéralement des policiers de la police fédérale avec des fusils à pompe dans les backstages. Ce n’est pas vraiment l’ambiance qu’on veut », a confié Yoann Frédéric dans l’émission « Ils mériteraient d’être dans le journal » sur bel RTL. Selon le directeur, c’était la première fois qu’un tel dispositif était déployé au festival.

Un public au rendez-vous

Avant de monter sur scène, Amir était lui aussi sous pression. « Je l’ai croisé avant son concert. Il était évidemment extrêmement tendu comme on l’était tous. Je lui ai simplement dit que le public était présent, qu’il était là pour lui, et qu’il devait profiter de ce moment », raconte le directeur.

Malgré les polémiques, la salle était comble et l’accueil chaleureux. Le chanteur a été ovationné et n’a pu retenir ses larmes avant de livrer un discours d’apaisement.

Des artistes divisés face à sa présence

Si la majorité des artistes programmés entre le 17 et le 20 juillet ont maintenu leur participation, certains ont préféré se retirer. La chanteuse Yoa a annulé son concert, tout comme deux autres artistes. « Ils n’ont pas été payés. On attend d’ailleurs toujours le remboursement d’un acompte pour l’un d’eux. Il y a une rupture de contrat. Ce sont des contrats de travail, il n’y a pas une clause morale qui permet de s’en débarrasser », précise Yoann Frédéric.

La polémique a contraint l’organisation à gérer une véritable crise de communication. « À quelques jours d’un festival, on a plus envie de parler de musique, de plaisir à se retrouver, plutôt que de ce genre de débat », souligne le directeur, qui dit avoir passé des heures en discussion avec les managers des artistes.

Face aux critiques, il a tenu à rappeler la position du festival : « On avait programmé Amir pour ce qu’il était, c’est-à-dire un artiste populaire porteur de thèmes universels. Il n’est pas connu pour être président du fan club de Netanyahou à notre connaissance. Je n’avais pas à porter un jugement moral sur lui ».

Retrouvez l’émission de Benjamin Maréchal, « Ils mériteraient d’être dans le journal », en streaming sur RTL play et chaque jour, de 8h30 à 10h, en direct sur bel RTL.

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