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Amir a bien foulé la scène des Francofolies de Spa ce vendredi 18 juillet, malgré une polémique qui aurait pu remettre en cause sa venue. Plusieurs artistes du festival avaient en effet appelé à son boycott, dénonçant ses liens supposés avec l’armée israélienne.
Le chanteur franco-israélien, aujourd’hui âgé de 41 ans, a grandi en Israël à partir de l’âge de huit ans et a effectué son service militaire en tant que sergent-chef dans les renseignements de Tsahal. Il ne s’exprime pas publiquement sur le conflit israélo-palestinien, mais affiche une fierté assumée pour ses origines. Un positionnement personnel qui, dans le contexte international actuel, a suffi à attiser les tensions.
Face à la polémique, certains ont cru qu’Amir pourrait annuler sa participation. Il n’en a rien été. Non seulement il a maintenu sa présence, mais il a livré un concert marqué par une forte émotion. Ovationné par le public, l’artiste n’a pu retenir ses larmes et a pris la parole pour défendre une approche apaisée du débat.
« Je respecte ceux qui s’opposent à moi. Mais je pense que pour pouvoir avancer, il faut savoir s’écouter. Pour pouvoir progresser vers la paix, il faut pouvoir dialoguer, parce que le dialogue c’est nettement préférable aux anathèmes et au boycott », a-t-il déclaré sur scène. Avant de conclure : « J’estime qu’il est très important d’utiliser notre place d’artiste pour se montrer exemplaire, parce que je connais qu’une seule réponse à la haine, c’est l’art. »
La direction des Francofolies a tenté de désamorcer la controverse, rappelant qu’Amir est un artiste populaire, dont les chansons ne véhiculent pas de message politique, et que ses concerts sont pensés comme des moments festifs et fédérateurs.
Le chanteur poursuit sa tournée et se produira à Forest National le 13 décembre prochain. Reste à savoir si les appels au boycott le suivront d’ici là.



















