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Nina Meurisse, actrice française récemment césarisée pour « L’histoire de Souleymane », était l’invitée du RTL info 13H pour présenter « Julian », le dernier film de la réalisatrice belge Cato Kusters. Inspiré du best-seller de Fleur Pierets, ce long-métrage retrace l’histoire vraie de deux femmes amoureuses qui décident de se marier dans tous les pays où le mariage homosexuel est autorisé – un périple aussi fou que bouleversant.
Si Nina Meurisse a accepté ce rôle, c’est d’abord grâce à l’impact immédiat du scénario : « Le scénario était d’une limpidité assez déconcertante. C’était écrit avec une telle finesse, autant d’humour que d’épopée. Et surtout, c’était une vraie histoire d’amour, pas du tout dogmatique. »
Mais c’est aussi la rencontre avec sa future partenaire à l’écran, Laurence Roothooft, et avec la réalisatrice, qui a été décisive : « Je crois que la rencontre avec Laurence au premier casting a achevé de me convaincre. Et avec Cato aussi, je sentais qu’on allait former une team assez géniale. »
Une connexion naturelle
C’était la première fois que Nina Meurisse tournait avec Laurence. Pourtant, la complicité entre les deux actrices est immédiatement palpable à l’écran. Une alchimie qui s’est imposée d’elle-même : « Des fois, on crée une connexion le temps d’une scène. Là, je dois dire que je ne sais pas comment ça s’est fait… Je pense qu’on avait une joie à faire ce métier, à se surprendre, à être dans l’instant. Laurence, elle a cette force : elle est ancrée dans l’instant. Même si un projecteur tombait, elle resterait dans le jeu. »
Le tournage était aussi particulier par la présence d’une réalisatrice très jeune. À seulement 26 ans, la Belge Cato Kusters a impressionné son actrice principale : « Sa jeunesse, on ne la sentait jamais. Elle est très déterminée, elle sait exactement ce qu’elle veut. C’est très précis dans ses intentions, dans son découpage. J’avais énormément d’admiration à la voir travailler. »
Cette rigueur n’a pas empêché une grande liberté sur le plateau. Certaines séquences ont même été tournées sans script, comme un journal de bord, en totale improvisation. Une expérience libératrice pour l’actrice : « Le fait d’avoir cette caméra et d’aller dans une liberté absolue, de pouvoir se marrer, être très impudique… Elle m’a filmée aux toilettes, par exemple. Oser se montrer à cet endroit-là, pour nous, c’était vraiment bien. »
L’amour comme moteur
Jouer un personnage inspiré d’une personne bien réelle, Fleur Pierets, représentait un enjeu fort pour Nina Meurisse. Elle a pu rencontrer l’autrice, échanger avec elle, s’imprégner de ses gestes, de sa voix, de son énergie : « Je me mettais toujours à sa place. Je me suis dit : si on faisait un film sur ma meilleure amie, il y aurait plein de choses auxquelles je voudrais qu’on prenne soin. Fleur nous a ouvert les bras avec une générosité folle. »
Ce film n’est pas seulement une histoire d’amour entre deux femmes. Il raconte aussi un engagement, un combat porté par la joie. C’est ce qui a touché Nina Meurisse en profondeur : « Ce qui m’a bouleversée, c’est l’idée d’avoir un combat politique dans la joie. Souvent, on montre les luttes dans la colère ou la souffrance. Là, c’est rassembleur. Et puis, cet amour à toute épreuve… c’est un peu le rêve qu’on a tous. »
Nina Meurisse ne cache pas que ce rôle marquera un tournant dans sa carrière. Après avoir remporté un César, elle reçoit maintenant davantage de propositions. Mais pour elle, l’essentiel reste de prendre le temps de choisir des projets inspirants : « Il y a plus de propositions, oui. Mais moi, j’aime prendre mon temps. Je suis une lente. J’adore la préparation, j’adore infuser dans un univers pendant des mois. Ça, ça ne changera pas. »
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