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Stéphane De Groodt, figure emblématique bien connue du public belge, était l’invité du RTL info 13 heures pour présenter son dernier ouvrage autobiographique intitulé « En mémoire de mes souvenirs ».
Il n’avait « aucune envie » d’écrire ce livre. Stéphane De Groodt le dit d’emblée : cette autobiographie n’était pas son idée. « C’est mon éditrice, Muriel Beyer, qui me l’a suggéré. Pendant longtemps, j’ai bataillé contre ce livre. Je me disais : ça n’intéresse personne de savoir que j’aimais les radis. » Et pourtant, après six mois à chercher la première phrase, l’auteur a trouvé la clé : « C’était comme une porte d’entrée. Et après, je suis rentré dans cette histoire qui était la mienne. »
De fil en aiguille, la plume devient un révélateur. « Il y a des choses très intimes auxquelles je ne m’attendais pas du tout. Parfois je pensais en faire une phrase, et finalement, ça devenait quatre pages. J’ai été surpris de voir que la plume, c’est un peu la transpiration de l’âme. Et j’ai eu très chaud. »
De mille vies à mille pages
Course automobile, théâtre, télévision, écriture… Stéphane De Groodt a multiplié les vies. Est-il un éternel insatisfait ou simplement curieux de tout ? « Les deux », répond-il sans détour. « La vie, c’est le mouvement. Et dès que je m’arrête, j’ai l’impression que je vais mourir. »
Il reprend la métaphore du cuisinier étoilé : « Chaque matin, sa casserole est vide. Moi aussi, chaque fois que j’entame quelque chose, ma casserole est vide. Je peux être satisfait un instant, mais après je recommence dans l’insatisfaction. J’essaie de faire mieux tout le temps. »
Une reconstruction à sa manière
Dans ce récit, l’artiste belge revient aussi sur son enfance, ses difficultés scolaires liées à la dyslexie et aux troubles de l’attention. Pas dans une optique de revanche, assure-t-il : « Je n’ai jamais eu ce sentiment. Je n’ai pas attendu grand monde pour avancer. Je n’ai pas de frustration, donc pas de revanche à prendre. »
Ce travail d’introspection n’a pas été non plus une thérapie. « Toute ma vie, je me suis fait ma propre thérapie. Vous savez, comme ce vase cassé qu’on recolle avec de l’or dans les interstices, selon un art japonais. Ce vase, c’est moi. Je l’aime beaucoup, et je ne veux pas qu’on y touche. »
« Pendant longtemps, je pensais à moi : être sur le podium en course, devenir comédien, exister. » Mais aujourd’hui, Stéphane De Groodt aspire à autre chose : « J’ai envie de regarder le nombril de l’autre plutôt que le mien. J’ai envie de réaliser des films, d’être séduit par l’autre, au lieu de toujours chercher à séduire. » L’homme pressé d’hier devient observateur, mais sans jamais s’arrêter.
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