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Peut-on vraiment faire confiance à sa montre connectée pour évaluer son sommeil ? Une somnologue met en garde contre leurs limites

Par RTL info
Invitée sur bel RTL, la somnologue Cécile Dusart a mis en garde contre les limites des montres connectées, souvent utilisées pour surveiller la qualité du sommeil. Un outil parfois utile, mais qui peut aussi induire en erreur.

Les montres connectées se sont imposées dans le quotidien de nombreux Belges. Elles promettent de mesurer l’activité physique, le rythme cardiaque et même la qualité du sommeil. Mais peut-on réellement se fier à ces données ? C’est la question qu’a posée Pierre, un auditeur de Namur, ce lundi matin dans l’émission « Ils mériteraient d’être dans le journal », sur bel RTL.

Cécile Dusart, somnologue à la Clinique Saint-Luc de Bouge, répond sans détour : « Déjà la première chose, c’est qu’en fonction des types de montres, on sait qu’il y a des qualités très différentes sur l’analyse du sommeil. Alors il y a des informations qui sont vraiment bien valides sur les montres connectées. Une chose qui inquiète souvent les patients, c’est quand ils ont très peu de sommeil profond par exemple. Et ça, on sait que, par contre, sur la majorité des montres connectées actuellement, c’est une donnée qu’on analyse très mal. »

Une précision importante, car cette donnée inquiète souvent les utilisateurs. « C’est une question qui revient très souvent en consultation. »

Si ces objets connectés rencontrent autant de succès, c’est aussi parce que les troubles du sommeil sont en forte hausse. À la Clinique Saint-Luc, la demande est telle que l’unité a dû ajouter des lits pour réduire les délais. « On est entre 4 à 6 semaines de délai pour obtenir un examen », explique Cécile Dusart.

Les raisons de cet engouement ? « Les gens sont de plus en plus sensibilisés à la qualité du sommeil et l’importance de la qualité du sommeil. Il y a de plus en plus de gens qui connaissent des gens qui ont des problèmes d’apnée de sommeil, qui entendent ces gens qui sont traités et qui se sentent mieux, qui souhaitent dormir mieux également. Et puis je pense que les gens sont fatigués dans notre société. »

Somnifères, mélatonine, Xanax : pas de solution miracle

Face aux difficultés à dormir, certains se tournent vers des solutions rapides : zolpidem, Xanax ou encore mélatonine. Mais là aussi, la prudence est de mise.

« Si vous avez des apnées du sommeil, un somnifère comme le zolpidem ne les traitera pas. Et même pour les insomnies, ça ne va probablement pas les traiter longtemps non plus, ni efficacement. Donc ça ne résout pas beaucoup de problèmes. » Quant au Xanax, la réponse est tout aussi claire : « Le Xanax, il risque même d’augmenter vos apnées si vous en faites. Donc ce n’est pas conseillé non plus. »

Et la fameuse mélatonine ? Là encore, elle n’est utile que dans certains cas très précis. « Elle peut aider les personnes qui souffrent de troubles du rythme du sommeil, comme ceux qui s’endorment très tard ou travaillent en horaires décalés. Mais ce n’est pas une solution pour l’insomnie classique. »

La bonne solution : changer ses habitudes

Pour les insomnies, la clé se trouve souvent dans une prise en charge comportementale. « Il faut analyser les mauvaises habitudes prises inconsciemment : siestes trop longues, coucher trop tard le week-end, etc. L’idée, c’est de rééduquer le sommeil, de comprendre ce qu’est une bonne nuit. »

Retrouvez l’émission de Benjamin Maréchal, « Ils mériteraient d’être dans le journal », en streaming sur RTL play et chaque jour, de 8h30 à 10h, en direct sur bel RTL.

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