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C’est un voyage que beaucoup connaissent, sans jamais l’avoir vu raconté de l’intérieur. Avec « Sur la route de papa », en salles dès ce mercredi, les réalisateurs Nabil AitakkaouaIi et Olivier Dacourt plongent dans l’un de ces trajets mythiques qui ont marqué des générations : celui des familles du nord de l’Europe qui descendent en voiture vers le sud, pour les vacances d’été.
« Ce road trip, c’est un classique pour beaucoup de familles », confie Nabil AitakkaouaIi. « Mais on voulait le raconter de l’intérieur. » Le réalisateur, qui a lui-même fait ce trajet enfant, adolescent puis adulte, tenait à offrir une vision authentique, partagée par de nombreuses familles issues de l’immigration : maghrébines, espagnoles, portugaises ou italiennes. « Les histoires les plus personnelles sont souvent les plus universelles », résume-t-il.
2.400 kilomètres de chaleur… humaine
Le film suit deux familles, l’une belge, l’autre française, embarquées dans un périple de plus de 30 heures vers le Maroc. Pas d’air conditionné, des voitures surchargées, des enfants surexcités : tout y est. Mourade Zeguendi, qui incarne Farid, le « cousin belge », se souvient parfaitement de ces voyages : « On partait propre, on arrivait dégueulasse. Mais on était heureux. » Pour lui comme pour beaucoup d’autres, le voyage était déjà les vacances.
À l’écran, le duo formé par Farid et Kamel, interprété par Redouane Bougheraba, fonctionne comme un miroir de deux visions de la vie. Farid, joyeux, généreux, ouvert. Kamel, plus amer, pressé, enfermé dans une certaine réussite sociale. Entre eux, un choc culturel, mais surtout une dynamique familiale pleine d’humour, de tendresse et de confrontations révélatrices.
S’il prête à sourire, le film aborde aussi en filigrane des thématiques profondes : le rapport à la famille, la question des racines, l’identité biculturelle, mais aussi les silences entre générations. Le tout porté par une sincérité de ton et un regard chaleureux sur les relations familiales.
