Édito: l’Union doit désormais assumer son statut de candidat au titre

Une certitude depuis ce week-end : l’Union Saint-Gilloise ne peut plus se cacher derrière les platitudes habituelles ("on prend match par match et on verra") et assumer son statut de candidat au titre. Jamais, depuis son retour au sein de l’élite, l’Union n’a semblé aussi sereine et convaincue de ses forces à l’heure d’aborder le sprint final. Elle sait aussi où se situent ses limites.

Contre Genk, elle n’a pas cherché à faire le jeu. Elle a fait déjouer son adversaire en appuyant là où cela fait mal. C’est la première fois cette saison qu’on a vu les Limbourgeois perdre leur sang-froid. Après le match, Sadiki parlait de maturité. Le lendemain, dans l’émission "Dans le Vestiaire", avec notre collègue Marc Delire, on évoquait plutôt une équipe de "salopards", en référence à ce que disait à une certaine époque le coach Laszlo Bölöni.

Sébastien Pocognoli n’aura finalement croisé l’entraîneur roumain que quelques semaines au Standard de Liège, lors de la saison 2009/10 (un seul match joué pour le défenseur liégeois sous Bölöni, contre … Genk à l’époque !), mais il y a dans cette équipe de l’Union cette faculté à se faire respecter et à ne pas se laisser marcher sur les pieds. 

Bruges reste le favori

De son côté, Bruges n’a cure de ces considérations. Les Blauw en Zwart sont en tête du classement et ils sont désormais convaincus qu’ils vont filer vers un nouveau titre de champion. Au niveau des qualités individuelles, il n’y a pas photo. Bruges est plus fort.

Sans aucun doute. Si l’Union a beaucoup appris en Europa League cette saison, Bruges en fait tout autant (si pas plus) en Ligue des Champions. Si l’Union tente de rivaliser avec Bruges sur le plan du jeu, alors ce sera très difficile pour les Bruxellois. Comme à Genk, l’Union devra jouer avec ses armes…et faire déjouer Bruges.