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"Tu l'as vue la nana?": deux chroniqueurs français DÉRAPENT au sujet de l'affaire Neymar (vidéo)

Jeudi soir, sur la chaîne sportive française RMC Sport, deux chroniqueurs de football ont comparé la jeune femme accusant Neymar de viol à "de la deuxième division". Des propos sexistes que secrétaire d'État chargée de l'Egalité femmes/hommes Marlène Schiappa ne compte pas laisser passer.

"Évidemment je signale ces propos au @csaudiovisuel", a écrit sur Twitter la ministre française. "Au-delà de leur bêtise crasse, de leur méchanceté notoire et de leur méconnaissance de la culture du viol, ils offensent les femmes (et par ailleurs nuisent à l'image du foot)", a-t-elle ajouté hashtag #nerienlaisserpasser.

Jeudi soir sur la chaîne sportive RMC Sports, le journaliste Daniel Riolo et l'ancien joueur Jérôme Rothen avaient comparé la jeune femme accusant Neymar de viol à "de la deuxième division". Ils s'interrogeaient alors en demandant : "la nana, tu l'as vu la nana?", "Je m'attendais à ce que ce soit un avion de chasse intersidéral, j'étais vachement déçu", avait notamment affirmé Daniel Riolo.

"Je pense à toutes les femmes qui hésitent à dénoncer/porter plainte après avoir été violées ou agressées sexuellement et qui craignent ce type de remarques", a affirmé Marlène Schiappa dans un autre tweet, en rappelant l'existence du 3919, le numéro d'écoute national destiné aux femmes victimes de violences.

Face à la polémique, Jérôme Rothen a présenté ses excuses. "Je tiens à présenter mes excuses suite au propos tenus (...) concernant l'affaire Neymar", a-t-il écrit sur Twitter. De son côté, Daniel Riolo a lui aussi présenté ses excuses. "Évidemment on imaginait pas choquer et évidemment il n’y avait aucun mauvais sous entendu. C’était juste mauvais", a-t-il affirmé sur le réseau social à l'oiseau bleu.

Pour rappel, Neymar a été accusé début juin de viol par une mannequin, Najila Trindade, lors d'une rencontre à la mi-mai à Paris, déclenchant des dénégations immédiates de l'attaquant brésilien qui se dit tombé dans "un piège". Les premiers avocats de la jeune femme ont abandonné, en expliquant qu'elle avait d'abord évoqué une agression, pas un viol.

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