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La relève de Philippe Gilbert est-elle assurée? Ces jeunes passionnés sont prêts à tout pour réaliser leurs rêves

J-3 pour le Grand Départ du Tour de France à Bruxelles. Des dizaines de milliers de spectateurs sont attendus dans la capitale et le long des routes pour les 2 premières étapes de la Grande Boucle. Une épreuve qui fait particulièrement rêver les jeunes qui pratiquent le cyclisme et qui s’imaginent un jour être aussi au départ du Tour. Des jeunes passionnés, même si la pratique de ce sport est de plus en plus difficile en Wallonie.

Exercice d’équilibre et d’agilité… Voilà le programme de l’entraînement du jour pour Thibaut et ses équipiers. Ils ont entre 11 et 14 ans. Et tous ont des rêves plein la tête ! "Si je pouvais, j'aimerais devenir pro mais bon d'abord les études", sourit une jeune fille. "Moi j'aimerais bien être Champion de Belgique", s'exclame un autre passionné. 

Champion de Belgique: un titre décroché par Arnaud, champion de Belgique junior et espoir du cyclisme wallon. Le jeune homme s’entraîne entre 8 et 10 heures par semaine, sans compter les courses le week-end. Mais il le sait, le cyclisme est un sport exigeant, parfois ingrat. S’il veut un jour concrétiser ses ambitions, il doit passer par de nombreux sacrifices.

"Quand ça marche, on ne va pas dire qu'on oublie les sacrifices mais c'est quand même beaucoup plus facile. Et concernant les sorties, je n'exagère pas", nous indique-t-il.


Des courses de plus en plus rares pour les jeunes

Un sentiment partagé par Axel Delie, coureur espoir. "Il faut quand même pas mal s'entraîner. Il faut aussi faire attention à la nourriture", souffle-t-il. 

A Libramont Chevigny, toutes les catégories d’âge sont représentées. C’est le plus grand club de Wallonie. L’un des derniers qui propose une école de cyclisme. Et c’est bien ça le problème. Aujourd’hui, les courses pour les jeunes sont de plus en plus rares au sud du pays.

"Etant donné qu'il n'y a pas beaucoup de clubs en Wallonie, il y a forcément moins de courses. Ici, en province de Luxembourg, la seule course pour les petits était la semaine dernière", déplore Anthony Hubert, formateur au club Libramont-Chevigny.

En Wallonie, il reste moins de 20 clubs de cyclisme sur route. Un manque d’infrastructures, d’encadrement, qui risque au final de décourager nombreux de ces jeunes talents.


"Il faut redynamiser toutes nos structures"

"Le cyclisme en Wallonie, ce n'est pas très brillant. Il y a la nécessité de prendre conscience que l'on doit absolument redynamiser toutes nos structures et en revenir avec des structures plus petites et plus proches des gens", affirme Francis Steiffer, Fédération Cycliste Wallonie-Bruxelles.

L'écart se creuse avec la Flandre. Aujourd’hui, ils sont environ 7000 affiliés dans des clubs au nord du pays, 4 fois plus qu’en Wallonie.

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