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Aujourd'hui encore, les fans de foot se pincent pour y croire. Après un nul contre l'Uruguay (0-0) pour commencer le Mondial 2010 en Afrique du Sud, les Bleus jouent contre le Mexique. C'est une défaite (2-0) et un scandale: le journal l'Equipe révèle que Nicolas Anelka a insulté à la mi-temps Raymond Domenech.
L'ex-sélectionneur, dans son livre "Tout seul", se souvient avoir dit: "J'avais demandé de la profondeur et toi Nico, sur le premier ballon, tu restes là sans bouger". Ce à quoi, selon Domenech, Anelka aurait répondu: "'Enculé, t'as qu'à la faire tout seul ton équipe de merde ! J'arrête moi...'", même si le coach a livré une nouvelle version dans un documentaire récent sur Canal + où il ne mentionne plus le terme "enculé"...
Le joueur avait ensuite été exclu du groupe, mais le 20 juin, lors d'un des rares entraînements des Bleus ouverts au public, les joueurs français décident de "faire la grève" de l'entraînement à leur camp de base de Knysna en soutien à Anelka. Les images des joueurs cachés derrière les rideaux tirés de leur bus et d'un Domenech, perdu, lisant leur lettre de revendication -alors qu'il ne les soutenait pas- font le tour du monde. Les Bleus sortent au premier tour.
"Cela n’arrangeait ni la Fédération ni l'Equipe de révéler la vérité"
Dans un entretien au média français Journal du Dimanche, Nicolas Anelka a réagi aux récents propos de son ancien sélectionneur Raymond Domenech: "S’il avait dit ça (ndlr: qu'il n'avait pas été insulté) le jour de cette Une, pas de grève des joueurs ; pas de grève, pas de bus. Donc pas de scandale mondial. Peut-être même une victoire dans le dernier match et une qualification à la clé", confie l'ex-international français. "Mais ça n’arrangeait ni la Fédération ni l'Equipe de révéler la vérité. Il semblait préférable de la cacher, de condamner le geste solidaire envers moi. Je n’ai aucune rancœur, juste un sourire en coin, car le faux est voué à disparaître. Lorsqu’on dit la vérité, on dort bien. Et je dors très bien."